TROISIEME PARTIE
Traitement comptable
D’opérations spécifiques
1ère LECON : PRODUCTION D’IMMOBILISATIONS CORPORELLES & INCORPORELLES
Section 1 : Généralités et définitions des
concepts
Les entreprises sont parfois
appelées à assurer par leurs propres moyens la fabrication de biens
d’équipement et la construction de bâtiments, ouvrages ou autres destinés à
leur propre utilisation. Par ailleurs, certaines entreprises sont souvent
amenées à garder, pour leur utilisation interne, des biens qu’elles fabriquent
ou qu’elles construisent dans le cadre de leur activité et de leur objet
social.
Il en est ainsi :
· de l’entreprise commerciale qui réalise par
ses propres moyens et en faisant appel aux différents corps de métier, la
construction d’un hangar de stockage,
· de l’entreprise utilisant un équipement très
spécifique et qu’elle construit pour elle-même,
· de l’entreprise de fabrication de meubles qui
garde une partie de sa production (bureaux, fauteuils… ) pour sa propre
utilisation,
· de l’entreprise de bâtiments et de travaux
publics qui construit par ses propres moyens son siège social,
· de l’entreprise qui assure la conception et le
développement de ses logiciels.
La détermination du coût
d’entrée de ces biens produits par l’entreprise pour elle même, n’est pas aussi
aisée que lors d’une acquisition directe, puisque ce coût ne résulte pas d’un
accord conclu avec un fournisseur. L’entreprise en question a engagé des frais
généraux de fabrication, des frais d’administration et de financement, a acheté
des matières et fournitures, a payé des salaires et a consommé des avantages
économiques liés à ses équipements.
Il convient de
distinguer les dépenses imputables au coût de production de celles qui en sont
exclues, et de cerner la période de fabrication pour les besoins de
rattachement des charges aux produits et le cas échéant, l’incorporation des
charges financières.
1.1- Immobilisation
produites par l’entreprise pour elle-même
Les normes comptables
n’ont pas explicitement définis les immobilisations produites. La doctrine
comptable française (Mémento comptable Francis Lefebvre) considère comme
telles :
- Les immobilisations créées uniquement par
l’entreprise ;
- Les immobilisations sous-traitées en partie
par l’entreprise ;
- Les immobilisations sous-traitées en
totalité, mais l’entreprise reste le maître d’œuvre.
De ce qui précède, nous
déduisons que les immobilisations sous-traitées en totalité chez des tiers,
sont assimilées à des immobilisations produites par l’entreprise pour
elle-même, à condition que celle-ci demeure le maître d’œuvre de ces
immobilisations, c’est à dire que l’entreprise assume les travaux de suivi et
parfois de coordination des travaux. Il ne peut pas s’agir, par conséquent,
d’une fabrication « clef en main ».
1.2 - Définition de la période de fabrication
La période de
fabrication, ou encore appelée période de préparation, période de construction
ou période de production n’a pas fait l’objet d’une définition explicite par
les normes ou les textes réglementaires. Nous pouvons considérer qu’elle
correspond à la période séparant le début de réalisation de sa fin.
A Le début de la période de fabrication commence lorsque :
- Les dépenses relatives au bien ont été
réalisées dans le cadre du processus de production en cours,
- Les activités indispensables à la préparation
du bien, préalablement à son utilisation, sont en cours.
Le processus de
production doit être interprété dans une acception large. Il désigne plus que
la seule opération physique de construction et inclut toutes les étapes
nécessaires à la préparation du bien à l’usage auquel il est destiné
(établissement de plan, demande de permis de construction…)
A La fin de la période de fabrication : C’est le moment à
partir duquel les immobilisations sont prêtes pour leur utilisation.
Un bien est en général
prêt à être utilisé comme prévu, lorsque sa construction physique est achevée,
même si des travaux administratifs de
routine se poursuivent toujours. Si seules des modifications mineures, telles
que la décoration d’une propriété selon les spécifications de l’acheteur ou de
l’utilisateur, restent à apporter, cela indique que les activités sont
pratiquement toutes terminées.
Section 2 - Coût d’entrée des immobilisations
corporelles produites
En vertu du §17 de la NC
05 le coût d’un bien produit par l’entreprise pour elle-même est déterminé en
utilisant les mêmes principes que pour les biens acquis. Si l’entreprise
produit des biens analogues en vue de les vendre dans le cadre de son
exploitation normale, le coût de ce bien est en général le même que le coût de
production des biens destinés à la vente.
2.1- Règles générales de détermination du coût d’entrée
En règle générale, le
coût de production est déterminé par l’addition des éléments suivants :
Ä Le coût d’acquisition des matières
consommées et comprenant :
- Le prix d’achat hors taxes récupérables. Les
rabais, remises et ristournes obtenus doivent être déduits du prix d’achat,
même si ceux-ci ne sont obtenus que l’exercice suivant celui de l’acquisition
de l’immobilisation.
- Les frais accessoires, c’est à dire les
charges directement liées à l’acquisition pour la mise en état d’utilisation du
bien ou pour son entrée en magasin, tel est le cas :
ü Des frais de transport, d’installation et de
montage ;
ü Des droits de mutation, honoraires ou
commissions et frais d’actes.
Ä Les charges directes de production : Ce
sont les charges nécessaires à la mise en état de fonctionnement de
l’immobilisation, conformément à l’utilisation prévue. Elles comprennent le
coût de préparation du site, les frais de livraison et de manutention initiaux,
les frais d’installation ou les honoraires d’architectes ou d’ingénieurs.
Ä Une juste part des charges indirectes de
production, dans la mesure où elles peuvent être raisonnablement rattachées à
la production du bien.
Compte
tenu de la diversité des situations et des schémas de production dans les
entreprises, la typologie des charges indirectes de production varie selon
les cas. Leur détermination est une «question de fait » à résoudre par
chaque entreprise. Aussi,
une détermination précise de cette quote-part ne peut être obtenue qu’à
travers un système de comptabilité analytique fiable. |
Doivent être EXCLUS du coût de production,
les éléments suivants :
ü Les frais de démarrage et les frais
analogues qui ne peuvent pas être directement affectés à la mise en état de
fonctionnement d’un bien ;
ü Les pertes d’exploitation initiales,
supportées après la mise en service mais avant que le bien parvienne
à la performance prévue ;
ü Les frais d’administration générale et la
quote-part de charges correspondant à la sous-activité ;
ü Le coût des montants anormaux de gaspillage
liés aux matières premières, à la main d’œuvre et aux autres ressources utilisées
pour la production du bien.
2.2 -
Incorporation des charges d’emprunts dans le coût de production
En règle générale, les
charges financières sont imputées aux résultats car elles se rattachent à des
emprunts finançant des éléments d’actif qui sont prêts à être utilisés par
l’entreprise ou qui sont prêts à être vendus.
Toutefois, le §7 de la
NC 13 « charges d’emprunts » précise que les charges d’emprunts qui
sont directement imputables à l’acquisition, la construction ou la production
d’un bien, pouvant donner lieu à l’immobilisation des charges d’emprunts,
doivent être immobilisées comme une partie du coût de ce bien.
Le §8 de cette même
norme ajoute que les charges d’emprunt qui sont directement imputables à
l’acquisition, la construction ou la production d’un bien, sont incorporées
dans le coût de ce bien. De telles charges d’emprunts sont immobilisées comme
faisant partie du coût de ce bien, lorsqu’il est probable qu’elles donneront
lieu à des avantages économiques futurs pour l’entreprise et que leur coût peut
être évalué de façon fiable.
Le §9 précise également
que les charges d’emprunts doivent correspondre aux charges d’emprunts qui
aurait pu être évités si les dépenses relatives au bien n’auraient pas été
faites.
De ce qui précède, nous
pouvons déduire que le principe de l’incorporation des charges d’emprunts
(charges financières) au coût de production d’un bien est retenu et admis par
le système comptable à l’instar des normes internationales de l’IASB.
Les conditions
d’incorporation des charges d’emprunts devant être remplies sont les
suivantes :
1) Seule la rémunération des capitaux empruntés
est à retenir, ce qui exclut toute possibilité de retenir le coût du
financement par capitaux propres.
Les charges d’emprunts
peuvent inclure :
§ Les intérêts sur découverts bancaires et
emprunts à court terme et à long terme ;
§ L’amortissement des primes d’émission ou de
remboursement ;
§ L’amortissement des coûts accessoires
entraînés par la réalisation d’emprunts ;
§ Les charges financières en rapport avec les
contrats de crédit-bail ;
§ Les différences de change résultant des
emprunts en devises, dans la mesure où elles sont assimilées à un complément
des charges d’intérêts.
2) Le bien en question doit exiger une longue
période de préparation avant de pouvoir être utilisé.
Ni la NC 05, ni la NC13
n’ont défini la durée de la période de préparation à partir de laquelle, il
devient permis d’incorporer les charges financières.
Par assimilation à la
durée fixée par la norme 04 (§23), nous pouvons déduire que cette durée doit
être supérieure à 12 mois.
3) Les charges d’emprunt incorporées doivent se
situer dans les limites suivantes :
§ Une limite inférieure : le montant
incorporé doit être significatif, de façon qu’il résulte d’une amélioration
substantielle de la qualité de l’information.
§ Une limite supérieure : le montant
incorporé doit correspondre aux charges supportées pendant la période de
fabrication du bien (voir définition ci-avant) et ne
doit pas excéder le total des charges financières apparaissant au compte de
résultat.
2.3 -
Exemple d’illustration
L’entreprise
« RYM » est une entreprise de bâtiment et de VRD.
Elle a construit par ses propres moyens et pour ses propres besoins son hangar
de stockage de matériels et des équipements.
A ce titre, les dépenses
engagées se détaillent comme suit (puisées de la comptabilité
analytique) :
·
Coût des matières et
approvisionnements utilisés 90.000,000
·
Charges directes de production
(salaires, charges sociales …) (1) 82.500,000
·
Autres charges (honoraires
architectes, assurances chantiers …) 76.500,000
__________
Total des
coûts directs 249.000,000
·
Coût des études techniques 5.250,000
·
Charges administratives (coût
d’administration générale) (2) 37.500,000
·
Charges financières (3) 30.000,000
Total des
coûts indirects 72.750,000
·
Autres dépenses engagées (coût
de démolition et de reconstruction des
Bureaux administratifs
du magasinier annexés à l'hangar) 15.500,000
Total des
dépenses engagées pour la construction du hangar 337.250,000
(1) Cette charge inclut le coût de cinq journées de grève des
ouvriers qui a été pris en charge par la société dans le cadre des négociations
salariales. Ce coût est estimé à 13.400,000.
(2) Les charges d’administration générale inclut le salaire du PDG
ainsi que les divers frais de secrétariat et administratifs qu’il n’est pas
possible de rattacher à la construction.
(3) Les charges financières rémunèrent un emprunt consenti le 2
janvier 2001 au moment du début de la construction et s’élevant à 150.000,000.
Le taux d’intérêt étant de 10%.
Cet emprunt sera remboursé intégralement
dans cinq ans.
La construction a été achevée et mise en
service le 1er Octobre 2002.
Le coût de la construction à enregistrer au
débit du compte « Immobilisations » se détaille comme suit :
·
Coût des matières et
approvisionnements utilisés 90.000,000
·
Charges directes de production
(déduction faite des journées de grève qui
n’entraînent aucune augmentation des avantages
économiques attendus 69.100,000
·
Autres charges (honoraires
architectes, assurances chantiers…) 76.500,000
·
Coût des études techniques 5.250,000
·
Charges administratives (coût
d’administrations général) : Ces charges sont
exclues du coût de production -
·
Charges financières :
Seule la fraction correspondant à la durée de chantier, c’est
à dire la période de construction du hangar
est à prendre en considération. Elle est
calculée comme suit : 150.000,000 x 10% x 21/12 26.250,000
·
Autres dépenses engagées (coût
de démolition et de reconstruction
de bureaux administratifs du magasinier
annexés à l’hangar) : Dépenses exclues -
Total des
dépenses engagées pour la construction du hangar et pouvant être
immobilisées du fait qu’elles répondent aux critères de
prise en compte en tant qu’actif 267.100,000
Section 3 : Règles de comptabilisation
Les règles de
comptabilisation diffèrent selon la destination de la dépense engagée. Il peut
en effet s’agir de dépenses spécifiquement destinées à la réalisation de
l’immobilisation ou de charges d’exploitation dont une partie est affectée à la
production de l’immobilisation.
3.1 -
Dépenses spécifiquement destinées à la production de l’immobilisation
Lorsque les dépenses
engagées sont spécifiques à l’immobilisation produite et se rapportent
exclusivement à celle-ci, il n’est pas nécessaire de transiter par les comptes
de charges. Ces dépenses peuvent être imputées directement aux comptes
d’immobilisations en cours appropriés.
3.2 -
Dépenses engagées dans le cadre de l’exploitation et affectées à la production
de l’immobilisation
Ces dépenses sont
normalement constatées dans leurs comptes de charges
approprié au fur et à mesure de leur engagement.
A la fin de la période
comptable, ces comptes de charges sont contre balancés en :
· Débitant le compte d’immobilisations en
cours ; et en
· Créditant le compte 72 « Production
immobilisée »
3.3 -
Exemple d’illustration
Reprenons l’exemple
précédent et supposons que l’entreprise « RYM » réalise la
construction du hangar dans le cadre de ses opérations d’exploitation. Les
dépenses ainsi engagées sont comptabilisées dans leurs comptes de charges
appropriés comme suit :
1
Matières et approv. Utilisés |
90.000,000 |
602
Achats stockés – autres approv. |
2
Salaires, charges sociales |
82.500,000 |
64
Charges de personnel |
3 Autres
charges (honoraires architectes, assurances chantiers…) |
76.500,000 |
604
Achats d’études & de prestations de services + 616 primes d’assurance |
4 Coût
des études techniques |
5.250,000 |
617
Etudes, recherches et divers S.E |
5 Charges
administratives (Coût
d’administration générale) |
37.500,000 |
61
Services extérieurs (location administrative, entretien, …) 62
Autres services extérieurs 63
Charges diverses ordinaires 64
Charges de personnel |
6
Charges financières |
30.000,000 |
65
Charges financières |
7
Autres dépenses engagées (coût de démolition et de reconstruction de bureaux
administratifs du magasinier annexés à l’hangar). |
15.500,000 |
602
Achats stockés 61
& 62 Services ext. & autres S.E 64
Charges de personnel |
Total
des dépenses engagées |
337.250,000 |
|
L’affectation des
dépenses engagées et figurant dans les rubriques 5 et 7 revêt un caractère
définitif.
Ces dépenses sont
imputées au résultat de l’exercice, puisqu’elles ne constituent pas un élément du
coût de production de l’immobilisation.
Les dépenses figurant
dans les rubriques 6 et 2 sont imputées en partie au coût de l’immobilisation
(en ce qui concerne la quote-part incorporable) et en partie aux résultats des
exercices.
Les dépenses figurant dans
les autres rubriques sont imputées au coût de production, en les portant au
crédit du compte « 72 Production immobilisée » qui est destinée à
contrebalancer les charges enregistrées.
Cette affectation permet
de passer l’écriture suivante :
|
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|
232 |
722 |
Immobilisations
corp. en cours Production
immobilisée Imputation
des dépenses au coût du hangar |
267.100,000 |
267.100,000 |
||
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|
|
|
|
|
222 |
232 |
Constructions Immobilisations
corp. en cours Virement
des constructions achevées |
267.100,000 |
267.100,000 |
||
|
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|
La première écriture est en fait passée en
deux temps : à la clôture de l’exercice 1997 pour contrebalancer les
charges engagées au titre de cet exercice, et en septembre 1998 pour constater
le reliquat des dépenses engagées.
Section 4 : Coût d’entrée des
immobilisations incorporelles produites
L’immobilisation
incorporelle est un actif identifiable non monétaire et sans existence physique
qui est :
1- détenu par une entreprise pour être utilisé
dans la production ou la fourniture des biens et services, pour être loués à
des tiers ou pour servir à des fins administratives ;
2- qui est censé être utilisé durant plus d’un
exercice, et
3- Qui n’est pas destiné à être vendu dans le
cours normal des affaires.
Un autre critère
d’identification de l’immobilisation incorporelle est le lien de droit
juridique (contrat de licence, protection d’un brevet …). En l’absence d’un tel
droit, seuls peuvent être considérés comme des immobilisations incorporelles,
les éléments qui sont susceptibles d’être cédés indépendamment de l’entité
toute entière.
Pour être prise en
compte à l’actif, une immobilisation incorporelle doit, comme tout actif :
- Générer des avantages économiques futurs au
profit de l’entreprise ; et
- Avoir un coût mesurable avec degré
suffisant,
F Le fonds commercial et les marques crées par
l’entreprise ne peuvent pas satisfaire à cette 2ème condition, ils
ne sont pas par conséquent comptabilisés.
F Un élément initialement comptabilisé en
charges, ne peut être inscrit au bilan même s’il satisfait ultérieurement aux
conditions de prise en compte.
Les principales immobilisations
incorporelles sont :
- Le fonds commercial ;
- Le droit au bail ;
- Les logiciels ;
- Les brevets, marques et droits similaires.
L’évaluation des immobilisations
incorporelles obéit aux mêmes règles que celles applicables pour les
immobilisations corporelles.
Le § 17 de la NC 06
prévoit ce qui suit :« Un actif incorporel
acquis ou créé est comptabilisé à son coût mesuré selon les mêmes règles que celles
régissant la comptabilisation des immobilisations corporelles ».
De ce fait, toutes les
règles de détermination du coût d’entrée et de comptabilisation examinées ci-avant, sont applicables aux immobilisations
incorporelles.
Toutefois, le traitement
comptable des logiciels présente certaines particularités qu’il convient
d’examiner.
4.1- Evaluation du coût d’entrée et traitement comptable des
logiciels
On distingue :
·
les logiciels dissociés (facturés séparément)
appelés logiciels d’application informatique, et
·
les logiciels indissociés (logiciels de base)
facturés avec le matériel et comptabilisés avec celui-ci.
Les logiciels dissociés
acquis et qui vont servir durablement à l’exploitation de l’entreprise, sont
considérés comme des immobilisations incorporelles.
Les logiciels produits
en interne par l’entreprise, passent par différentes phases de
réalisation :
Incorporation dans le coût de production
·
Etude préalable NON
·
Analyse fonctionnelle
(conception générale de l’application) NON
·
Analyse détaillée (ou
organique) OUI
·
Programmation OUI
·
Tests et jeux d’essai OUI
·
Documentation OUI
·
Reproduction NON
·
Formation des utilisateurs NON
·
Maintenance de l’application NON
·
Mise à jour de l’application NON
Seuls
L’analyse
détaillée,
La
programmation,
Les
tests et la documentation
Répondent aux critères de prise en compte
d’un actif, les coûts correspondant sont alors portés en coût de
l’immobilisation. (compte 213 logiciels).
Les
dépenses engagées au titre :
Des
études préalables
De
l’analyse fonctionnelle
De
la reproduction
De
la formation des utilisateurs
De
la maintenance de l’application
Et
de sa mise à jour
Doivent être portées en
charges de l’exercice de leur rattachement.
4.2 - Exemple d’application
(d’après épreuve de comptabilité / finances du concours
d’agrégation de l’enseignement secondaire – session
1998)
Le service
informatique de la société a développé durant l’exercice 1997 un logiciel
destiné à contrôler la qualité du son des instruments fabriqués. Ce logiciel a
permis d’améliorer la qualité de la production dès sa mise en service le
premier août 1997.
Toutes les dépenses engagées par l’entreprise ont été
enregistrées au débit d’un compte d’attente. ces
dépenses s’analysent comme suit :
· Etudes préalables · Formation des utilisateurs · Programmation |
3.800,000 2.200,000 5.100,000 |
· Documentation · Analyse fonctionnelle · Tests et jeux d’essai |
1.800,000 4.500,000 1.600,000 |
Ce logiciel sera amorti linéairement sur une période de 3 ans.
Solution
Le coût de production du logiciel devrait comprendre selon le §19
de la NC 06 les éléments suivants :
· Programmation · Documentation · Tests et jeux d’essai |
5.100,000 1.800,000 1.600,000 |
Les
deux conditions d’inscription à l’actif, prévues par le §7 de la NC 06 sont
réunies :
·
Procuration d’avantages
économiques au profit de l’entreprise : (il est précisé que ce logiciel
améliorera la qualité de la production).
·
Coût mesuré de façon fiable.
Les
coûts de l’analyse fonctionnelle, l’étude préalable et la formation des utilisateurs
totalisant 10.500,000 ne peuvent pas être imputés au coût du logiciel.
Elles
sont normalement constatées en charges :
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213 |
46 |
Logiciels Compte
d’attente Imputation
des dépenses au coût du logiciel |
8.500,000 |
8.500,000 |
||
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6811 |
2813 |
Dotations
aux amortissements Amortissements
du logiciel Amortissement
de l’exercice |
1.180,555 |
1.180,555 |
||
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Charges Compte
d’attente |
10.500,000 |
10.500,000 |
||
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2ème LECON : DEPENSES & EVALUATION
POSTERIEURES DES IMMOBILISATIONS
La convention du coût historique, prévue par le cadre
conceptuel, suppose le maintien de la
valeur d’origine des différents postes d’actif et de passif de l’entreprise.
Le maintien de la valeur d’origine ne signifie pas
l’impossibilité de procéder à des ajustements futurs.
Ces
ajustements demeurent possibles dans les deux sens :
§ Soit
dans le sens de l’augmentation et ce, afin d’immobiliser des dépenses
postérieures.
§ Soit
dans le sens de la diminution et ce, dans le but de constater une réduction de
valeur.
Section
1 : Les dépenses postérieures
Après la date d’acquisition ou de production d’une
immobilisation, les entreprises sont souvent amenées à engager des dépenses sur
ladite immobilisation.
Le
principal problème posé consiste à savoir comment ces dépenses seront
comptabilisées.
Le traitement
comptable des dépenses postérieures nécessite une analyse de la nature et des
buts de ces dépenses. Il faut, en fait, savoir :
§
Si les coûts sont engagés uniquement pour maintenir le potentiel
de services de l’immobilisation.
§ Si
les coûts engagés augmentent le potentiel de services de l’immobilisation.
1.1 - Maintien du potentiel
de service
Les
dépenses de maintien du potentiel de service englobent les frais d’entretien, de
réparation et de remplacement mineurs. Ces frais n’augmentent pas le potentiel
de service et n’entraînent aucun accroissement des avantages économiques futurs
aux immobilisations auxquelles ils se rapportent. Ils sont par conséquent,
enregistrés en charge de l’exercice.
L’analyse
des frais pour savoir s’ils procurent ou non des avantages économiques futurs
est une affaire de jugement professionnel, parfois délicat et vague.
Prenons
l’exemple des frais de déménagement, ces frais ne se rattachent pas à une
immobilisation mais pourraient augmenter le potentiel de services des
immobilisations. Il est difficile d’affirmer que les immobilisations servant à
la production donneront un meilleur service parce qu’elles sont situées dans un
autre local.
Toutefois,
le déménagement d’un magasin de vente au détail dans un quartier plus achalandé
pourrait permettre d’augmenter le chiffre d’affaires. Néanmoins, et du moment
où la détermination du montant de cette augmentation est très subjective, et
compte tenu de la convention de l’importance relative des montants en cause, il
est généralement préférable de constater toutes les dépenses engagées en
charges.
1.2 - Augmentation du
potentiel de service
Les
frais engagés augmentent le potentiel de services lorsque :
u La capacité de production physique ou de
services estimée antérieurement est augmentée.
ou
v Les frais d’exploitation y afférents sont
réduits.
ou
w La durée de vie de l’immobilisation est
prolongée.
ou
x
La qualité des produits est améliorée.
Les
frais engagés qui augmentent le potentiel de services, peuvent être classés en
3 catégories :
a)
Les
ajouts et les agrandissements
Ces
dépenses apportent un élément supplémentaire à l’immobilisation déjà existante.
Le potentiel de services étant amélioré, le coût de ces ajouts ou
agrandissements doit être capitalisé.
b)
Les
améliorations et les remplacements
L’amélioration entraîne systématiquement un changement positif
dans la qualité de l’immobilisation, les remplacements pourraient également
augmenter le potentiel de services. Ils doivent toutefois, être analysés pour
apprécier leur impact sur le potentiel de services de l’entreprise.
C’est le cas de la substitution d’un plancher de marbre à un
plancher de bois. Ce remplacement augmente le potentiel de service de
l’immeuble puisque la durée de vie du marbre est plus longue que celle du bois.
Par contre le remplacement de pneus, n’améliore pas le
potentiel de service du véhicule.
Le coût des améliorations doit être dans tous les cas de figure
immobilisé. Celui des remplacements doit être analysé. S’il augmente le
potentiel de service, il doit être également immobilisé.
c)
Les
réaménagements des installations
Les
réaménagements des installations pourraient avoir pour effet de réduire les coûts
futurs de production.
Lorsque
tel est le cas, les dépenses engagées à ce titre doivent être immobilisées.
Dans le cas contraire, ces dépenses doivent être passées en charges.
1.3 - Traitement
comptable
Les coûts engagés
après la date d’acquisition sont capitalisables selon que les frais
encourus :
Ä Augmentent la
durée de vie utile du bien ;
Ä Accroissent la
capacité du bien (augmentent la quantité de produits fabriqués) ;
Ä Améliorent la
qualité du produit ;
Ä Réduisent de
manière substantielle les frais d’exploitation initialement prévus.
Les frais engagés
pour maintenir le niveau de service actuel doivent être passés en charges.
En
fonction de leur importance relative (en deçà d’une limite préétablie), ces
frais peuvent être passés en charges. Ce traitement n’aura aucun effet sur le
jugement du lecteur des états financiers.
L’immobilisation des dépenses postérieures s’effectue comme
suit :
La
valeur comptable de l’élément, cédé ou remplacé
est
elle connue avec un degré suffisant de certitude
non
oui
1er
cas : Prorogation de la durée de vie c Diminuer
les amortissements cumulés des coûts engagés. (1) 2ème
cas : Amélioration de la capacité de production (en quantité ou en
qualité) c Capitaliser
les coûts dans l’élément d’actif |
1. Rayer
des livres, le coût et l’amortissement cumulé de l’ancien bien. 2. Constater
un gain ou une perte 3. Capitaliser
le nouveau coût |
Les
agrandissements sont des améliorations qui augmentent la capacité du bien. Ces coûts
sont donc capitalisables à l’élément d’actif.
(1) : Cette solution a été critiquée par la
doctrine comptable, estimant qu’elle aboutit à une valeur comptable de
l’immobilisation accrue. Les chiffres présentés au bilan selon cette méthode
laissent croire aux utilisateurs que l’immobilisation est plus récente qu’elle
ne l’est en réalité.
Exemple
d’illustration
L’entreprise
« Héla » a réalisé au courant du mois de décembre 19N les dépenses
suivantes :
1- Le
2/12, réfaction de la toiture afin d’éviter les infiltrations des eaux
pluviales qui s’amplifient d’un mois à un autre. Le coût de cette dépense est
de 12.300,000.
2- Le
5/12, transformation des moteurs de certaines machines pour qu’elles puissent fonctionner
au gaz de ville au lieu du gas-oil. Le coût de cette transformation est de
14.400,000.
3- Le
6/12 remplacement de toutes les lampes de l’administration par d’autres lampes
« Allogènes » ayant une durée de vie nettement plus longue et qui sont
également plus économiques. Le coût de cette opération est de 440,000.
4- Le
14/12 extension de la mémoire centrale de l’ordinateur en augmentant la
capacité de son disque et en évitant le recours à la sous-traitante. Le coût de
cette extension est de 3.000,000.
5- Le
20/12 réception de la facture de la maison « BMW » relative à la
révision moteur de la voiture de la direction. Le
montant de la facture est de 5.500,000.
6-
Le 24/12 réception de la facture de réparation
du camion suite à un accident de la circulation. Le montant de la facture est
de 2.200,000.
Solution
1- La
dépense du 2/12 a été engagée dans le
seul but d’éviter les infiltrations des eaux pluviales, elle ne procure
vraisemblablement aucun avantage économique futur Þ A constater en charge de l’exercice.
2- La
transformation des moteurs permettra vraisemblablement soit d’améliorer la
qualité soit de réduire les coûts, sinon la dépense n’aurait pas été engagée. Þ Elle doit être immobilisée.
Etant donné que la valeur d’origine des
moteurs échangés n’est pas indiquée, il convient de porter le montant de la
dépense en immobilisation.
3- Le
remplacement des lampes aurait inévitablement pour effet d’éviter des dépenses
futurs ou de les réduire sensiblement, étant donné que les lampes
« Allogènes » ont une durée de vie supérieures aux lampes ordinaires.
Cette dépense
pourrait être immobilisée. Toutefois, eu égard à son montant et compte tenu de son
importance significative, il serait plus approprié de la constater en charges.
4- L’extension
de la mémoire centrale de l’ordinateur procurera des avantages économiques
certains en permettant un traitement plus rapide de l’information et d’éviter
le recours à la sous-traitance.
Cette
dépense pourrait donc être portée en immobilisation ; du fait que la
mémoire centrale initiale est indissociable de l’ordinateur et est comptabilisé
indistinctement de celui-ci. L’extension de cette mémoire est également
enregistrée en tant qu’immobilisation corporelle.
5- La
réparation de la « BMW » correspond à une révision moteur
qui aura certainement pour effet de proroger la durée de vie de la voiture
plutôt qu’à une simple opération ordinaire d’entretien.
La dépense engagée est alors immobilisée. Elle donnera lieu à
une diminution des amortissements cumulés de la voiture.
6- La
réparation du camion engagée suite à un accident de circulation n’aura
vraisemblablement pour effet que de réparer les dégâts occasionnés par cet
accident. Elle n’entraîne ni prorogation de la durée de vie, ni amélioration de
la capacité de production. Cette dépense doit être enregistrée en charges.
De
ce qui précède, il y a lieu de passer les écritures suivantes :
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615 |
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Entretien
et réparations Créditeurs divers ou trésorerie
Réfaction
toiture _ facture du feur XX n° du
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12.300,000 |
12.300,000 |
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223 |
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Installations
techniques Créditeurs divers ou trésorerie
Transformation des moteurs des machines
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14.400,000 |
14.400,000 |
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615 |
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Entretien
et réparations Créditeurs divers ou trésorerie
Remplacement des lampes
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440,000 |
440,000 |
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228 |
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Equipements
de bureau Créditeurs divers ou trésorerie
Extension de la mémoire centrale de
l’ordinateur
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3.000,000 |
3.000,000 |
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224 |
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Matériel de transport
Créditeurs divers ou trésorerie
Révision moteur
« BMW »
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5.500,000 |
5.500,000 |
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615 |
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Entretien
et réparations Créditeurs divers ou trésorerie
Facture
n° réparation camion accidenté
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2.200,000 |
2.200,000 |
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Section
2 : Evaluation postérieure
Après
son entrée en exploitation, l’immobilisation ne garde pas toujours la valeur à
laquelle elle a été initialement enregistrée. En plus de la dépréciation résultant
de l’utilisation et de la consommation des avantages économiques qui y sont
liés, d’autres dépréciations (perte de valeur) résultant de diverses causes
pourraient être relevées. En revanche, la valeur de certaines immobilisations
pourrait s’apprécier (augmentation de valeur) en raison de circonstances et de
facteurs divers.
2.1 Dépréciation des
immobilisations
La
dépréciation des immobilisations pourrait résulter :
§ Soit
de la consommation des avantages économiques qui y sont liés, à travers
l’utilisation du bien (usure physique, obsolescence …)
§ Soit
d’événements et circonstances non liés à l’utilisation tels que :
- la
baisse significative de la valeur de marché d’un actif ;
- l’évolution
importante et défavorable de la législation ou de l’environnement économique
affectant la valeur de l’actif ;
- l’accumulation
des coûts de loin supérieurs aux montants initialement estimés pour la
fabrication ou l’acquisition d’un élément d’actif.
La
dépréciation résultant de la consommation des avantages économiques est
constatée à travers les écritures de dotations aux amortissements.
La
dépréciation résultant d’événements ou de circonstances divers et non liés à
l’utilisation, est constatée différemment selon qu’il s’agisse d’une
dépréciation irréversible ou d’une dépréciation non irréversible. Dans ce
dernier cas, la constitution de provision pour dépréciation est nécessaire.
Lorsque
la dépréciation est irréversible, c’est à dire définitive, ne pouvant plus être
réparée ou reprise, il y a lieu de procéder à une réduction de valeur ;
2..2- Réduction de valeur
Il
y a lieu, tout d’abord, de préciser que le §45 de la NC05 doit être formulé
comme suit :
Lorsque
les cash flows actualisés sont inférieurs à la valeur
comptable nette du bien en question, une réduction de valeur doit permettre de
ramener le bien à sa valeur récupérable. Lorsque les cash flow
sont difficiles à déterminer, la valeur récupérable correspond à la juste
valeur. Celle-ci est déterminée par référence au prix du marché. S’il existe un
marché actif pour le bien, ou si ce prix ne peut être obtenu, par référence à
un prix d’un bien équivalent, ou par référence à d’autres techniques
d’évaluation, s’il n’est pas possible de se référer à un prix de marché.
A
signaler également que le §47 fournit les précisions suivantes :
A Après avoir
constaté une réduction de valeur, la nouvelle valeur nette comptable du bien
est égale à sa juste valeur,
A Cette nouvelle valeur
constitue la nouvelle base d’amortissement.
A L’amortissement
est calculé sur la durée restant à courir.
A La réduction de
valeur est constatée en résultat de l’exercice.
A La réduction de
valeur ne peut être ultérieurement annulée même si les résultats futurs
s’améliorent.
Exemple
d’illustration
La
société « Haute technologie » a acheté en début de 200N un matériel
destiné à la production d’imprimante à haute vitesse. Le coût de ce matériel
est de 1.000.000 dinars, sa durée de vie utile estimative est de 8 ans et sa
valeur résiduelle est de 200.000 dinars. Deux ans plus tard, apparaissent les
imprimantes « laser » qui sont plus performantes. La direction de la
société constate alors que son matériel a perdu une bonne partie de sa valeur.
Au
début de 200N+2, alors que la juste valeur du matériel n’est que de 300.000D,
la durée de vie utile restante doit être ramenée de 6 à 2 ans, puisque
l’entreprise ne peut plus commercialiser ce matériel à partir de 200N+4 (la
réduction étant alors irréversible) et la valeur résiduelle est de 50.000
dinars.
L’écriture
comptable constatant cette réduction de valeur est la suivante :
28234 Amortissement Mat. Ind. 200.000
La perte de 500.000 dinars ne doit pas être
considérée comme étant de nature extraordinaire. Etant donné qu’elle est de
nature peu fréquente et d’un montant important, elle peut être présentée
distinctement dans les états financiers.
La nouvelle valeur du matériel sera de 300.000
dinars (1.000.000 – 700.000 dinars), l’annuité d’amortissement sera calculée
sur cette nouvelle valeur compte tenu de la valeur résiduelle qui est de 50.000
dinars, soit (300.000 – 50.000) x 50% = 125.000 dinars.
3ème LECON : INVESTISSEMENTS DE RECHERCHE
&
DE DEVELOPPEMENT
Dans un contexte
économique marqué par la libéralisation, l’ouverture des frontières et la
compétitivité, les entreprises sont de plus en plus astreintes à innover, créer
et développer de nouveaux procédés de fabrication et répondre au mieux aux
besoins des consommateurs, bref, à engager des frais de recherche et de
développement.
Dans bien des cas les
montants engagés dans les activités de recherche et de développement
représentent une proportion importante du chiffre d’affaires et du bénéfice de
l’entreprise. Ces opérations occupent aujourd’hui une place privilégiée dans
les activités des entreprises. Eu égard à cette importance les systèmes
comptables de la plus part des pays avaient développé les modalités de comptabilisation
et de présentation des dépenses de recherche et de développement dans le cadre
de normes spécifiques. L’IASB développe le traitement
de ces dépenses dans la norme n°38 « Immobilisations incorporelles »
qui a annulé et remplacé la norme 9 « Frais de recherche et de
développement ». Le système comptable des entreprises a prévu le
traitement des investissements de recherche et de développement dans le cadre
d’une norme spécifique qui est la norme 20 « Dépenses de recherches et de
développement ».
Section 1 : Généralités et définitions des
concepts
Toutes les normes
traitant de cette question se basent sur une distinction claire et précise
entre les activités de recherche et celles de développement.
1.1. La recherche
La norme tunisienne donne
la définition suivante :
« La recherche est
une investigation originale, conduite systématiquement, dans la perspective
d’acquérir une compréhension et des connaissances scientifiques ou techniques
nouvelles ».
le manuel de l’ICCA
définit la recherche comme étant « une investigation planifiée entreprise
dans l’espoir de mieux comprendre la nature et d’acquérir de nouvelles
connaissances techniques et scientifiques. Il peut s’agir de recherche
appliquée, orientée vers un but ou une application pratique bien définis, ou de
recherche pure ».
La recherche présente
les caractéristiques suivantes :
- Elle est menée dans le but d’acquérir des
connaissances ou de développer sans pour autant viser un objectif de
réalisation (produit, modèle, procédé ou autre) bien ciblé.
- Elle porte sur des études, des analyses et
divers travaux d’ordre plutôt intellectuel qui permettent de trouver des
connaissances nouvelles et de faire des découvertes aptes à être concrétisées à
travers la construction et la conception de produits, procédés ou autres.
- Elle ne présente pas la certitude de pouvoir
servir utilement à l’entreprise et lui procurer des avantages économiques
futurs.
A
titre d’exemple de travaux de recherche, il est possible de citer :
Ä Recherche en laboratoire destinée
à l’acquisition de nouvelles connaissances.
Ä Recherche d’applications pratiques des
résultats de la recherche pure ou de toute autre connaissance.
Ä Activités visant à acquérir des
connaissances nouvelles.
Ä Recherche de produits ou procédés possibles.
Ä Formulation et conception d’éventuels autres
produits ou procédés nouveaux ou améliorés
Ceci
étant le cas de :
- la société pharmaceutique qui entreprend des
recherches en laboratoires afin de découvrir un médicament pour traiter le
Sida.
- la société de tissage qui réalise des
recherches en vue de découvrir un tissu à la fois plus solide et plus léger.
- la laitière qui réalise des travaux de
recherches pour allonger encore plus la durée de conservation du lait
pasteurisé sans pour autant qu’il perde de sa substance.
1.2. Le développement
La norme tunisienne
définit les activités de développement comme suit : « c’est la mise
en application des résultats de recherche ou d’autres connaissances acquises à
des projets ou à la conception en vue de la production de matériaux,
d’appareil, de produits, de procédés, de système ou de services nouveaux ou
fortement améliorés avant le commencement d’une production ou d’une utilisation
commercialisable ».
Le manuel de l’ICCA fournit la définition suivante :
« Travail de
transposition des découvertes issues de la recherche, et d’autres
connaissances, qui se situe avant le commencement de l’exploitation commerciale
et qui consiste à mettre au point des matériaux, appareils, produits, systèmes
ou services nouveaux ou sensiblement améliorés ».
Les dépenses de
développement présentent les caractéristiques suivantes :
- Elles sont engagées pour la concrétisation
des résultats d’opérations de recherche.
- Elles supposent un aboutissement quasi
certain des travaux de recherches préalablement entrepris.
- Elles entraîneront de manière directe ou
indirecte la procuration d’avantages économiques futurs au profit de l’entreprise.
Comme
dépenses de développement, nous pouvons citer :
Ä
Les essais visant à la
découverte ou à la mise à l’épreuve de nouveaux produits ou procédés ;
Ä
Le dessin de plans, la
construction et les essais de prototypes et de modèles ;
Ä
Le dessin d’outils, de
gabarits, de moules et de matrices pour la mise en œuvre de nouvelles
connaissances technologiques ;
Ä
La conception, la construction
et l’exploitation d’une usine pilote d’une taille non économiquement suffisante
pour la production commerciale.
Exemple : (Selon l’ouvrage canadien : comptabilité
intermédiaire)
Si l’on suppose que les
recherches menées par le laboratoire pour la découverte d’un médicament pour
soigner le SIDA, ont permis de découvrir le fameux médicament. Toutefois, le
comprimé à la taille d’un ballon de football, il convient d’engager des
dépenses de développement afin de le transformer de façon qu’il puisse être
administré aux patients. Ce n’est que lorsque ce développement sera terminé
qu’il sera possible d’entreprendre la phase commerciale.
1.3 - Dépenses exclues
Certaines dépenses
quoique présentant des similitudes avec les
investissements de recherche et de développement tels que ci-avant
examinés ne sont considérées ni comme recherche ni comme développement.
La doctrine comptable a
donné certains exemples de dépenses qui ne font partie ni de la recherche ni du
développement. Nous citons les suivants :
Nature
de l’opération |
|
Exemple |
Suivi de
la part des ingénieurs au début de l’exploitation commerciale. Contrôle
de la qualité durant l’exploitation commerciale, y compris les essais
périodiques de produits. Intervention
de réparation des pannes survenant au cours de la production commerciale. Tout
travail, y compris le travail d’ingénierie, qui se rapporte à la
construction, au déménagement et au réaménagement autres que ceux qui sont
utilisés exclusivement dans le cadre
d’un projet de recherche et de développement particulier. |
|
Le
suivi afin de s’assurer qu’un jouet fabriqué par l’entreprise respecte les
normes s’y rapportant. Dans
une entreprise de fabrication de sirop et boissons gazeuses, le salaire d’un
employé chargé de goûter à chaque lot de production de boissons. Les
frais pour réparer le bris d’une courroie survenu en cours de production. Le coût
du plan d’aménagement ou de réaménagement d’une usine. |
En plus des activités précédentes, les
travaux de nature courante ou publicitaire effectués dans le cadre d’études de
marché sont exclus des activités de recherche et de développement. Cependant,
si les études de marché sont entreprises avant le stade de la production
commerciale, elles sont considérées comme des activités de développement.
Section
2 : Eléments constitutifs des coûts des dépenses de recherche et de
développement
Les dépenses de
recherche et de développement comprennent tous les coûts qui sont directement
imputables aux activités y afférents et notamment :
- Le coût des matières et services consommés
dans la recherche et le développement.
- La rémunération du personnel prenant part
directement aux travaux de recherche et de développement et les frais connexes.
- L’amortissement du matériel et des
installations dans la mesure où ils sont utilisés pour la recherche et le
développement.
- Une imputation raisonnable d’une quote-part
des frais généraux.
- L’amortissement d’éléments d’actifs
incorporels dans la mesure où ces derniers sont liés à la recherche et au
développement.
2.1 -
Traitement comptable des dépenses de recherche et de développement
Il convient de
distinguer entre la recherche et le développement.
2.1.1. La recherche
De par sa nature, la
recherche ne donne pas lieu à une certitude suffisante que des avantages
économiques futurs seront réalisés ou acquis à la suite de ces dépenses. En
effet, tant et aussi longtemps que rien n’est découvert, aucun avantage futur
ne peut être prévu. C’est pourquoi les frais de recherche sont toujours imputés
aux résultats de l’exercice au cours duquel ils sont engagés.
2.1.2. Le développement
C’est à travers le
développement d’une découverte qu’une entreprise pourra éventuellement réaliser
des bénéfices. Toutefois, les avantages découlant des activités de développement
sont plus ou moins incertains selon les projets. La notion de prudence doit
amener à une constatation de ces dépenses en charges de l’exercice, à moins que
les 5 conditions suivantes, prévues par la norme 20 (NCT 20), ne soient réunies :
Condition |
|
Exemple |
(1) Le produit ou le processus est clairement
identifié et les coûts imputables à ce produit ou à ce procédé peuvent être
individualisés et mesurés de façon fiable. (2) La possibilité technique de fabrication du
produit ou du procédé peut être démontrée. (3) L’entreprise à l’intention de produire et de
commercialiser ou d’utiliser le produit ou le procédé (4) L’existence d’un marché potentiel pour ce
produit ou ce procédé ou s’il doit être utilisé au niveau interne et non pas
vendu, son utilité pour l’entreprise peut être démontrée. (5) Des ressources suffisantes existent, et leur
disponibilité peut être démontrée, pour compléter le projet et commercialiser
ou utiliser le produit ou le procédé. |
|
La réduction de la taille du médicament contre le SIDA comporte
des coûts précis identifiables. Les travaux réalisés par les chimistes ont permis de réduire
effectivement la taille du médicament à celle d’un comprimé ordinaire. Tous les tests médicaux démontrent son efficacité. Le conseil d’administration a approuvé la production à l’échelle
commerciale. L’étude de marché révèle un potentiel indiscutable. L’entreprise dispose de ressources humaines (personnel),
financières (argent) et matérielles (produits, laboratoires, etc …) nécessaires. |
La norme précise que les
dépenses de développement imputées aux résultats des exercices précédents ne doivent
pas être capitalisés même si les circonstances qui justifiaient leur radiation
n’ont plus cours.
Section 3 : Amortissement des dépenses de
développement
Les dépenses de
développement inscrites à l’actif doivent être amorties sur les exercices futurs.
L’amortissement doit
avoir pour but de réaliser le rapprochement systématique entre ces dépenses et
les avantages auxquels elles se rapportent. Pour ce faire :
F Il faut commencer à amortir ces dépenses au
moment où l’on commence à commercialiser ou à utiliser le produit ou le
procédé,
F La méthode d’amortissement devrait être
établie en fonction des avantages que l’on compte tirer de la vente ou de
l’utilisation du produit ou du procédé.
L’ouvrage
« comptabilité intermédiaire » fournit les précisions suivantes au
sujet de l’amortissement des dépenses de développement :
« Lorsque les frais
de développement sont capitalisés, le coût d’acquisition doit être imputé aux
résultats des exercices subséquents d’une manière systématique et logique, afin
de permettre un bon rapprochement des produits et des charges, il ne faut
commencer à amortir ces frais que lorsque l’entreprise commence à profiter des
avantages découlant des activités de développement, c’est à dire lorsque
l’exploitation commerciale commence. Le CNC (canadien) suggère aussi de s’en
tenir à une période d’amortissement relativement brève à cause des risques de
désuétude technologique ou économique. Le choix d’une méthode d’amortissement
tiendra compte des prévisions de vente ou d’utilisation sur lesquelles
l’entreprise s’est fondée pour justifier la capitalisation des frais de
développement. Comme dans le cas de l’amortissement des immobilisations
corporelles, les estimations relatives à l’amortissement des frais de
développement capitalisés doivent être révisées périodiquement. Si les
modifications s’avèrent nécessaires, elles sont reflétées de façon prospective
dans les états financiers ».
Section
4 : Valeur d’inventaire des dépenses de développement
Ä Règle de base :
Les frais de développement
capitalisés relatifs à un projet doivent être examinés à la fin de chaque
exercice.
Les dépenses de
développement d’un projet inscrites à l’actif ne doivent pas être supérieures
au montant qu’il est probable de récupérer sur des avantages futurs, déduction
faite des frais de développement ultérieurs, des charges de production
correspondantes et des frais administratifs et de vente directement encourus
pour commercialiser le produit.
Ä Réduction de valeur :
A la fin de chaque
exercice, il y a lieu de procéder à un examen du solde non amorti des frais de
développement capitalisés. Cet examen est assuré en se référant à l’évaluation
des projets auxquels ces frais se rapportent avec pour but de déterminer si,
pour chaque projet, les conditions qui ont justifié la capitalisation des frais
prévalent toujours.
S’il existe des doutes à
cet égard, le solde non amorti doit être comptabilisé en charge de l’exercice
immédiatement et quel que soit le résultat de cet exercice.
Si la capitalisation des
dépenses demeure justifiée, il y a lieu de comparer le solde non amorti des
dépenses, capitalisées à l’égard de chaque projet au montant que l’on espère
récupérer (revenus escomptés moins les frais afférents au projet et
éventuellement les frais de développement restant à engager).
Tout excédent de frais
capitalisés et non amorti par rapport au revenu net escompté du projet doit
être porté en charge.
4ème LECON : OPERATIONS SUR TITRES
Section 1 : Définitions et généralités
En dehors des opérations
commerciales courantes d’achat et de vente de biens ou de services et
permettant de réaliser un gain au profit de l’entreprise, celle-ci accomplit
assez souvent mais de manière moins fréquentes, d’autres opérations de nature
financière ayant pour objectif d’en tirer des bénéfices sous forme d’intérêts,
de dividendes ou de revenus assimilés, de gains en capital ou autres.
Les opérations
permettant la réalisation des tels revenus sont appelées
« PLACEMENTS ».
Le placement est défini
par la norme 7 comme suit : « c’est un actif détenu par une
entreprise dans l’objectif d’en tirer des bénéfices sous forme d’intérêts, de
dividendes… » . La norme distingue entre les placements à long terme et
les placements à court terme. Dans les deux catégories le support de ces
opérations est appelé « titre ».
Le titre n’a fait
l’objet d’aucune définition légale. Il revêt une multitude de formes et de
types. Nous citons à titre indicatif et non limitatif :
·
Les titres de créances autres
que les valeurs mobilières (effets, warrants etc…)
·
Les titres de participation
(droits dans le capital d’autres entreprises)
·
Les valeurs mobilières de
placement (Bons de trésor négociables en bourse, obligations…)
·
Les titres immobilisés (certificats
d’investissement, titres participatifs etc…)
En plus de cette
variété, ces titres font le plus souvent l’objet de nombreuses opérations de
natures différentes : acquisitions directes de titres, de droit
préférentiel ou d’attribution, cessions, rétrocessions, souscriptions à une
augmentation de capital, etc…).
L’étude de toutes ces
opérations suppose une connaissance parfaite et approfondie de tous les types
de titres et de la nature juridique et parfois des implications fiscales de ces
opérations.
A cet effet, nous
limiterons cette étude à l’examen des opérations relatives aux obligations et à
celles portant sur la souscription, l’acquisition et la cession des actions et
parts sociales détenues au capital d’autres entreprises, tout en examinant également
les aspects liés à l’évaluation de ces titres à la clôture de l’exercice.
Section 2 : Les obligations
2.1 Généralités
& définitions
L’emprunt obligataire
est un emprunt à long terme émis par une société et divisé en parts égales
représentées par des titres appelées obligations dont le remboursement est
échelonné sur la durée de l’emprunt.
Tandis que l’action
représente une fraction du capital de la société, l’obligation constitue une
créance négociable. Son porteur, l’obligataire, est un créancier de
l’entreprise. Il a droit à un intérêt sur la valeur nominale de l’obligation et
le remboursement de cette obligation à échéance, indépendamment du résultat
réalisé.
L’émission d’un emprunt
obligataire est rigoureusement réglementée, elle est régie par les dispositions
des articles 327 à 345 du Code du Sociétés Commerciales.
Ces dispositions
prévoient une série de conditions pour l’émission d’un emprunt obligataires,
parmi lesquelles nous pouvons citer :
- Il doit s’agir d’une société anonyme, qui
justifie de deux exercices bénéficiaires successifs
- L’emprunt doit être garanti par un
établissement financier (lorsqu’il n’est pas émis par un établissement
financier ou une société faisant appel public à l'épargne).
2.2 Traitement comptable des obligations
2.2.1 Chez la
société émettrice
La comptabilisation de
l’emprunt obligataire comporte trois étapes successives :
A) La souscription
Au moment de la
souscription et après l’émission de l’emprunt, le compte 161 « emprunts
obligataires » est crédité pour le montant de l’emprunt (nombre
d’obligations X valeur nominale) par le débit du (ou des) comptes (S) :
·
456 Obligataires (non prévu par
la nomenclature)
Si l’émission se fait au
pair, c’est à dire lorsque les sommes reçues des obligataires équivalent la
dette contractée par la société.
Ou bien
·
456 obligataires
·
2731 Prime de remboursement des
obligations : lorsque l’émission se fait au dessous du pair.
Exemple :
Emission d’un emprunt de
1.000.000 dinars comprenant 10.000 obligations de 100 dinars chacune, émise à
100 dinars (1er cas), 90 dinars (2ème cas).
|
|
|
1er cas |
|
|
|
456 |
|
Obligataires* |
|
|
1.000.000 |
|
|
161 |
|
Emprunt
obligataires |
|
1.000.000 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2ème cas |
|
|
|
273 |
|
Primes
de remboursements Des obligations |
100.000 |
|
||
456 |
|
Obligataires* |
|
900.000 |
|
|
|
|
|
Emprunts
obligataires |
|
1.000.000 |
|
|
161 |
Emiss.
de 10.000 obligations à 90.000 D |
|
|
||
|
|
|
|
|
|
|
·
Non prévu par la nomenclature
générale.
B/ La libération
Lorsque les obligataires
s’acquittent du montant de leurs obligations il sera procédé :
- Au crédit du compte « 456
obligataires » pour le solder ;
- Au débit du compte « 532 banque »
pour le montant du versement déduction faite des frais bancaires et autres
frais occasionnés par cette opération ;
- Au débit du compte « 2732 frais
d’émission d’obligations » pour le montant des frais.
Il convient de préciser
que les opérations de souscription et de libération peuvent être concomitamment
enregistrées en comptabilité, et ce, lorsque la souscription et la libération
se font en même temps (ce qui est souvent le cas). Dans ce cas, le compte
« 456 obligataires » n’est pas utilisé.
C) Le remboursement
A chaque échéance, la
société emprunteuse doit rembourser les obligations échues augmentées des
intérêts.
Il y a lieu de préciser
que les obligations dont l’échéance est devenue inférieure à une année doivent
donner lieu à une écriture de reclassement qui consiste à :
- Débiter le compte 161 « Emprunts
obligataires »
- Créditer le compte 505 « Echéances à
moins d’un an sur emprunts non courants » (sous compte 5051
« Obligations à moins d’un an » : à ajouter à la NCG).
Ensuite, le compte
« 6511 intérêts des emprunts et dettes » est débité par le crédit du
compte 50851 « Intérêts courus sur obligations ».
Au moment du remboursement
les comptes 5051 « Obligations à moins d’un an » et 50851
« Intérêts courus sur obligations » sont débités pour solde par le
crédit d’un compte de trésorerie.
Le schéma de
comptabilisation peut se présenter comme suit :
|
|
|
31 Décembre |
|
|
|
||
161 |
|
Emprunts
obligataires |
|
|
||||
|
5051 |
|
Obligations
à moins d’un an |
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|||
|
|
Obligations
à moins d’un an |
|
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||||
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31 Décembre |
|
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6511 |
|
Intérêts
des emprunts et dettes fin (échus) |
|
|
||||
|
50851 |
|
Intérêts
courus sur obligations |
|
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|||
|
|
Rattachement
des intérêts courus de l’exercice |
|
|
||||
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|
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||
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|
|
A l’échéance |
|
|
|
||
6511 |
|
Intérêts
des emprunts et dettes finan. (reliquat) |
|
|
||||
|
50851 |
|
Intérêts
courus sur obligations |
|
|
|||
|
|
Constatation
du reliquat des intérêts |
|
|
||||
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|
|
|
Au payement |
|
|
|
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50851 |
|
Intérêts
courus/obligations |
|
|
||||
5051 |
|
Obligation
à - d’un an |
|
|
||||
|
53 |
|
Banque |
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|
|
||
|
|
Règlements
des obligations échues et des intérêts |
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||
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|
|
|
|
Ces écritures sont passées à chaque échéance
jusqu’au remboursement intégral de l’emprunt.
2.2.2 Chez la
société détentrice des obligations
A) Acquisition ou
souscription
L’obligation acquise par
une entreprise est comptabilisée au débit du compte :
·
2621 Obligations :
lorsqu’il s’agit d’un placement à long terme
·
526 Obligations :
lorsqu’il s’agit d’un placement à court terme
Le montant porté au
débit de l’un de ces deux comptes correspond au prix d’acquisition c’est à dire
au prix payé soit à la société émettrice, en cas de souscription directe auprès
de celle-ci, soit à l’intermédiaire, en cas d’achat en bourse.
Il convient à cet égard
de tenir compte des règles suivantes :
- Les frais d’acquisition, tels que les
commissions d’intermédiaires, les honoraires, les droits et les frais de banque
ne sont pas inclus dans le coût d’acquisition. Ils sont portés en charges au
débit du compte 6271 « frais sur titres ».
- Les honoraires d’étude et de conseil engagés
à l’occasion d’acquisition de placements à long terme peuvent être inclus dans
le coût des titres acquis.
- Lorsque le prix d’acquisition inclut une
quote-part d’intérêts (intérêts courus et non échus), celle-ci est exclue du
coût d’acquisition, elle est portée au débit d’un compte de régularisation ou
d’attente, qui est soldé lors de l’encaissement des intérêts.
- Lorsque l’obligation est acquise à un prix
inférieur au prix de remboursement, elle doit être comptabilisée pour son prix
d’acquisition, et la différence entre ce prix et celui du remboursement doit
être constatée en produits au fur et à mesure de sa réalisation, sur la base du
taux réel de rendement.
Exemple
d’illustration
La société
« ABC » a acquis le 31 mars 2002, 3000 obligations au prix de
30.750,000. Le nominal de l’obligation est de 10,000, le taux d’intérêt étant
de 10% l’an et les intérêts sont servis au 31 décembre de chaque année.
La société compte garder
ces obligations pour des fins de placement à long terme, les frais et
commissions payés se sont élevés à 245,600.
Les écritures traduisant
ces opérations sont les suivantes :
|
|
|
31.03.02 |
|
|
|
|
2621 |
|
Obligations |
30.000,000 |
|
|||
461 |
|
Compte
d’attente |
750,000 |
|
|||
6271 |
|
Frais
sur titres |
245,600 |
|
|||
|
|
|
Créditeurs
divers ou trésorerie |
|
30.995,600 |
||
|
|
Acquisition
3000 obligations suivant ordre n°… |
|
|
|||
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
B) Revenu des
obligations
Le revenu des
obligations est constaté au crédit du compte :
·
752 « Produits des autres
immobilisations financières » : lorsque les obligations sont
enregistrées en immobilisations financières (compte « 2621 obligations »).
·
754 « Revenus des valeurs
mobilières de placement » ; lorsque les obligations sont constatées
en placements courants (comptes « 526 obligations »).
La constatation du produit
des obligations ne dépend pas de l’encaissement. En effet, et en application de
l’hypothèse sous-jacente de la comptabilité d’engagement, les intérêts sont
constatés en produits au fur et à mesure de leur réalisation, c’est à dire, il
convient d’enregistrer les intérêts courus qu’ils soient échus ou non.
Exemple :
Si l’on suppose que
l’entreprise « ABC » a encaissé le 31 décembre 2002 les intérêts de
ses obligations s’élevant à 3.000,000.
L’écriture à passer
serait la suivante :
|
|
|
31.12.02 |
|
|
|
53 |
|
Liquidités
ou équivalents de liquidités |
3.000,000 |
|
||
|
461 |
|
Compte
d’attente |
|
750,000 |
|
|
752 |
|
Pdt
des autres immo. financières |
|
2.250,000 |
|
|
|
Encaissement
des intérêts des obligations |
|
|
||
|
|
|
|
|
|
|
C) Cession ou remboursement des obligations
La cession ou le
remboursement des obligations à leur échéance est à constater au crédit du
compte « obligations » pour la valeur d’entrée de ces obligations. La
différence est à constater :
·
au débit du compte 656 « charge nettes
sur cessions de valeurs mobilières » et ce, en cas de perte ;
·
au crédit du compte :
Ä 752 « produits des autres immobilisations
financières » ou 754 « revenus des valeurs mobilières de
placement » lorsque la différence correspond à des intérêts.
Ä 757 « produits nets sur cessions de
valeurs mobilières de placement », lorsque la différence correspond à une
plus-value de cession.
Exemple :
Si l’on suppose que la
société « ABC » ait vendu le 30 juin 2003, 100 obligations au prix
total de 1.200,000.
L’écriture à passer serait la
suivante :
|
|
|
|
|
|
|
53 |
|
Liquidités
ou équivalents de liquidités |
1.200,000 |
|
||
|
2621 |
|
Obligations |
|
1.000,000 |
|
|
752 |
|
Pdt
des autres immob. financières |
|
50,000 |
|
|
757 |
|
Pdts
nets sur cessions de V.M |
|
150,000 |
|
|
|
Cession
de 1000 obligations |
|
|
||
|
|
|
|
|
|
|
Section
3 : Les
titres détenus dans le capital social d’autres sociétés
Ce sont principalement
les actions et les parts sociales détenues dans le capital des sociétés anonymes
et des sociétés à responsabilité limitée ou en nom collectif.
Ces titres peuvent avoir
été acquis :
1- soit pour permettre à la société détentrice
d’exercer un pouvoir de décision et de contrôle chez la société émettrice, avec
bien entendu l’intention de les garder durablement,
2- soit pour réaliser des revenus sur une
période relativement longue, à travers les dividendes distribués et/ou les
plus-values enregistrées,
3- soit enfin pour réaliser des profits à brève
échéance.
Ces trois différents
objectifs déterminent la nature comptable des titres détenus. En effet, lorsque
les titres permettent :
Ä D’exercer un pouvoir de décision et de
contrôle
AIl s’agit de participations (compte n°251)
Ä De réaliser un revenu de manière durable
AIl s’agit de titres immobilisés (compte
n°261)
Ä De réaliser un revenu à brève échéance
AIl s’agit de placements courants (compte n° 52)
3.1 Entrée des titres dans le patrimoine social
L’entrée des titres dans
le patrimoine de l’entreprise a lieu soit suite à une souscription au capital
initial ou à son augmentation soit suite à une acquisition directe en bourse ou
auprès d’un cessionnaire.
Dans tous les cas, les
titres sont enregistrés au débit de l’un des comptes sus-indiqués
pour le coût d’acquisition.
Le coût
d’acquisition correspond :
·
Au prix payé au cessionnaire ou
à la société émettrice des titres y compris les primes d’émission et quelle que
soit la valeur nominale des titres.
·
A la valeur déterminée par les
termes du contrat d’acquisition (par exemple valeur d’apport lors d’une fusion)
Les frais d’acquisition
des titres ne sont pas inclus dans le coût d’acquisition. Ils sont
systématiquement portés en charges de l’exercice au cours duquel ils ont été
engagés. Parmi ces frais, on peut citer à titre indicatif et non
limitatif :
- La rémunération de l’intermédiaire en
bourse,
-
La commission de transaction
boursière,
-
Les impôts et taxes grevant la
transaction.
3.1.1 -
Comptabilisation de la libération
Il convient de préciser
tout d’abord que seules les actions des sociétés anonymes peuvent faire l’objet
d’une libération (c’est à dire de payement par le souscripteur) fractionnée
dans le temps. Le délai de la libération intégrale étant de 5 ans et le minimum
devant être libéré au moment de la souscription est égal au quart du capital
social. La prime d’émission (différence entre valeur nominale des actions et
leur prix d’émission) doit être intégralement libérée au moment de la
souscription.
Les parts sociales des
sociétés à responsabilité limitée et des sociétés en nom collectif doivent être
intégralement libérées au moment de la souscription. Dans ce type de société,
la souscription et la libération se font au même moment et constituent deux
phases confondues dans le temps.
L’écriture comptable
constatant la souscription et la libération des participations est la
suivante :
251 Titres de participation
OU
2611 Titres
immobilisés : Actions (Pour le montant total
souscrit)
OU
523 Placements
courants : Actions
532 Banques (pour le montant libéré)
+
259 Versements restant à effectuer S/T.P libérés (1)
OU
269 Versements restant à effectuer sur T.I libérés (1)
OU
529 Versements restant à effectuer sur
valeurs mobilières
de placement non libérées (1)
(1) Suivant la nature des titres
Les comptes
259 – 269 et 529 enregistrent la partie non encore libérée des titres
(exclusivement des actions de sociétés anonymes).
Au
moment de la libération, ces comptes sont soldés par le crédit d’un compte de
trésorerie.
3.1.2 Règles spécifiques de calcul du coût
d’acquisition
a) Souscription
moyennant des droits de souscription acquis
Les droits de
souscription acquis pour permettre à l’entreprise de souscrire à l’augmentation
du capital d’une autre entreprise sont assimilés à la prime d’émission. Ils
obéissent au même traitement comptable que celle-ci.
Selon le §07 de la norme
comptable n°07 « le montant des droits de souscription acquis en même
temps que les titres correspondants souscrits en vertu de ces droits est inclus
dans le coût d’entrée du placement ».
b) Dividendes
inclus dans le prix d’acquisition payé
Le prix d’achat des
titres pourrait inclure une part de dividendes.
Lorsque tel est le cas
et que :
·
la décision de distribution est
antérieure à la date d’acquisition ;
·
les dividendes sont liés à des résultats
réalisés au cours de la période antérieure à celle de l’acquisition ; et
·
il est clairement démontré que les dividendes
représentent une distribution sur des bénéfices définitivement réalisés à la
date de l’acquisition,
le prix d’acquisition
est réduit à hauteur de cette part. (Les dividendes sont exclus du coût
d’acquisition ; ils sont enregistrés au débit d’un compte transitoire qui
sera soldé au moment de l’encaissement des dividendes).
c) Honoraires
d’études et de conseil pour l’acquisition d’un placement
Il arrive que
l’entreprise engage des frais, en confiant à un bureau spécialisé une mission
d’étude et de conseil préalablement à l’acquisition d’un placement.
D’après le §05 de la
N.C07, les coûts de cette étude pourrait être inclus dans le coût d’acquisition
du placement, à condition que :
·
Les placements constituent des
placements à long terme (titres de participation ou titres immobilisés, à
l’exclusion donc des placements courants)
·
Les frais engagés sont d’une
importance significative et ont réellement conditionné l’acquisition du placement,
c’est à dire s’ils n’ont pas été engagés, le placement n’aurait pas été
réalisé.
Exemple
d’illustration
La société
« ABC » a réalisé au courant du mois de juin 2002, les opérations de
placement suivantes :
1- Souscription à l’augmentation du capital
d’une banque : 5.000 actions d’une valeur nominale de 10,000 souscrites à
13,000 et libérées du quart. Les frais et commissions payés se sont élevés à
234,000.
2- Achat de 500 actions d’une société anonyme
d’un nominal de 50,000 l’action, au prix total de 28.450,000. Le capital de
cette SA étant de 40.000,000. Les dividendes rattachés aux actions achetés et
afférents à l’exercice 2001 s’élèvent à 3.000,000. Les frais et commissions ont
été de 330,000.
3- Sur recommandation de son intermédiaire en
bourse, qui a été chargé d’une mission d’étude et d’ingénierie financière, la
société « ABC » a :
-
Acheté 1000 titres d’une SICAV
au prix global de 76.000,000. Ces titres seront cédés dès que la valeur
liquidative de la SICAV enregistre une évolution de 6%, ce qui paraît très
plausible au bout de 9 mois.
-
Acheté 600 actions
« MTX » au prix global de 60.000,000. Ces titres seront gardés par la
société puisqu’ils procurent des dividendes consistants
-
Souscrit au capital d’un hôtel
en voie de réalisation qui a d’excellentes perspectives de croissance et qui
aura à distribuer des dividendes consistant dès son entrée en exploitation. Les
actions souscrites et intégralement libérées s’élèvent à 136.000,000. Elles permettent
à l’entreprise d’être membre du conseil d’administration de cette société.
Le coût de la mission
d’étude et d’ingénierie financière s’est élevé à 12.000,000
Tous les payements ont
été effectués par banque.
Les écritures traduisant ces opérations se présentent
comme suit :
|
|
|
(1) |
|
|
|
261 |
|
Titres
immobilisés |
65.000,000 |
|
||
6271 |
|
Frais
sur titres |
234,000 |
|
||
|
269 |
|
Versements rest.
S/ T.I.N.L |
|
37.500,000 |
|
|
53 |
|
Banque |
|
27.734,0000 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(2) |
|
|
|
251 |
|
Titres
de participation |
25.450,000 |
|
||
6271 |
|
Frais
sur titres |
330,000 |
|
||
461 |
|
Compte
transitoire ou d’attente |
3.000,000 |
|
||
|
53 |
|
Banque |
|
28.780,000 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(3) |
|
|
|
261 |
|
Titres
immobilisés |
62.647,059 |
|
||
251 |
|
Titres
de participation |
142.000,000 |
|
||
521 |
|
Placements
courants |
76.000,000 |
|
||
6271 |
|
Frais
sur titres |
3.352,941 |
|
||
|
53 |
|
Banque |
|
284.000,000 |
|
|
|
|
|
|
|
|
60 000 / 272 000 x 12.000 = 2.647,059 a Titres immobilisés
136
000 / 272 000 x 12.000 =
6.000,000 a Titres de participation
76 000 / 272 000 x 12.000 = 3.352,941 a Charges (frais s/titres)
12 000,000
d) Les actions
gratuites
Il arrive souvent que
les sociétés procèdent à une augmentation de capital par incorporation de
réserves. En effet, les réserves qui constituent des bénéfices accumulés et non
distribués (ou une prime d’émission ou de fusion) et
qui sont la propriété exclusive des associés peuvent être distribués à ces derniers
(à l’exception de la réserve légale) ou incorporés au capital social.
L’incorporation des
réserves au capital social donne lieu à une augmentation de celui-ci. Cette
augmentation est réalisée soit en augmentant le nominal des actions déjà
existantes, soit en créant de nouvelles qui seront
distribuées aux actionnaires proportionnellement au nombre d’actions qu’ils
détiennent.
Les actions reçues
gratuitement suite à une augmentation de capital de la société émettrice ne
donnent lieu à aucune écriture comptable chez la société détentrice des titres,
puisque cette distribution ne procure pas d’avantages économiques futurs
additionnels au profit de l’entreprise.
Toutefois, une
information doit être fournie tout en précisant le nombre total d’actions détenues
et le nombre d’actions reçues gratuitement et ce, au niveau des notes aux états
financiers.
3.2 Les dividendes revenant à l’entreprise
Les dividendes revenant
à l’entreprise doivent être portés au crédit du compte :
·
751 Produits de participation è pour ce qui est des titres de participation
·
752 Produits des autres
immobilisations financières è pour les titres immobilisés
·
754 Revenus des valeurs
mobilières de placement è pour les
placements courants
Le fait générateur de la
comptabilisation des dividendes est la délibération de l’assemblée générale des
actionnaires (ou des associés). A partir de cette date et sur la base du procès
verbal de ladite assemblée, il y a lieu de constater le produit des dividendes
même si l’encaissement n’a pas eu lieu, auquel cas ce produit est porté au
débit d’un compte de débiteurs divers.
Section 4 : Cession d’actions
La cession des actions
entraîne une double opération :
·
constatation du prix de cession
·
sortie d’un bien du patrimoine
d’où l’annulation de sa valeur comptable
La différence entre le
prix de cession et la valeur comptable constitue le résultat de la cession
(plus ou moins value).
En effet :
RESULTAT DE CESSION = PRIX DE CESSION – VALEUR
COMPTABLE DES TITRES
4.1 Prix de cession
Le prix de cession
correspond au prix mentionné dans l’acte de vente (contrat, avis d’opéré etc…) sans diminution des frais de vente.
Ces frais sont
enregistrés, comme les frais d’acquisition, au débit du compte 6271
« Frais sur titres ».
Toutefois, la lecture de
l’intitulé du compte enregistrant le résultat de cession (656 charges nettes
sur cession de valeurs mobilières ou 757 produits nets sur cession de valeurs
mobilières de placement) laisse supposer la possibilité d’enregistrer ces frais
en déduction (ou en plus) du résultat de cession.
4.2 Valeur comptable lors de la cession
Elle est constituée par
la valeur brute, sans déduction des provisions pour dépréciation. Celles ci
doivent être annulées (reprise).
La valeur brute
correspond normalement au coût d’entrée des titres. Mais, lorsque la cession
porte sur une fraction d’un ensemble de titres de même nature conférant les
mêmes droits et acquis en plusieurs lots à différents prix, le coût d’entrée de
la fraction cédée est estimé au coût d’achat moyen pondéré ou à défaut, en
présumant que le premier élément sorti a été le premier entré (méthode FIFO).
Une fois la méthode
comptable choisie, elle doit s’appliquer à toutes les catégories de titres en
application de la convention de permanence des méthodes sauf dérogation dûment
motivée.
Exemple
d’illustration
Une société
« X » a cédé le 30 juin 2001, un lot de 4500 titres de la société
« Z » au prix global de 54.650,000. Les titres « Z » ont
été acquis comme suit :
1- Souscription au capital initial : 3000
titres au prix de 30.000,000
2- Acquisition de 2000 titres au prix de
24.000,000
3- Participation à l’augmentation du capital en
souscrivant à 2.000 actions à la valeur nominale plus 3,000 de prime d’émission
par action.
4- Distribution par la société « Z »
de 619 actions gratuites
SOLUTION
Avant de passer
l’écriture de cession, il convient de déterminer le coût d’achat des titres
cédés. Pour ce faire, différentes méthodes sont envisageables :
F
La méthode du coût moyen
pondéré : d’après cette méthode le coût moyen pondéré de l’action est de 80.000,000 soit
10,500
7.619
Les titres cédés seront
alors comptabilisés pour 4.500 x 10.500
soit 47.250,000 – une plus value de
54.650,000 – 47.250,000 = 7.400,000
F
La méthode du FIFO : les
actions cédées sont les plus anciennes, c’est à dire les premières qui ont été
acquises. Les cessions portent sur les 3000 acquises à 30.000,000 (1er
lot) et 1.500 acquises à 12,000 l’une soit 18.000,000 d’où un coût global de
48.000,000 et un gain de 6.650,000.
F
La
méthode du LIFO : les actions cédées sont les plus récentes, la cession
porte sur les actions entrées les dernières dans le patrimoine de la société.
Le coût des actions cédées serait
de :
· 0 pour 619 actions
·
26.000,000 pour 2.000 actions
·
22.572,000 pour 1.881 actions
48.572,000 le
coût total des actions cédées, donnant une plus value de 6.078,000
En supposant que l’entreprise applique
la méthode du coût moyen pondéré, l’écriture à passer sera la suivante :
|
|
|
|
|
|
|
532 |
|
Banque
ou débiteurs divers (1) |
54.650,000 |
|
||
|
251/261 |
Titres (de part. ou immobilisés) |
|
47.250,000 |
||
|
757 |
Pdts nets s/cession de V.M |
|
7.400,000 |
||
|
|
|
|
|
|
|
(1) Compte
de l’intermédiaire en bourse
5ème LECON : OPERATIONS EN MONNAIES
ETRANGERES
Les
opérations en monnaies étrangères étaient traitées selon les dispositions de la
norme 11 de l’ordre des experts comptables publiées en 1987.
Cette norme n’a pas fait l’objet d’une application systématique
et générale et n’a pas eu l’adhésion de toutes les entreprises. Plusieurs
d’entre elles ont contesté ses
dispositions surtout lorsque leur application se répercute par la constatation
d’une importante perte de change.
A
compter des exercices ouverts à partir du 1er janvier 1997, date
d’entrée en vigueur du système comptable, les différentes opérations libellées
en monnaies étrangères seront régies par les dispositions de la norme 15
« Norme comptable relative aux opérations en monnaies étrangères ».
Les dispositions de la norme et les règles régissant les
opérations en monnaies étrangères se basent sur une distinction nette et
fondamentale entre les éléments monétaires et les éléments non monétaires.
Elles retiennent le principe de constatation aussi bien des pertes que des gains de changes sur les éléments
monétaires courants et l’étalement de la différence de change dégagée sur les éléments
monétaires dont la durée de vie s’étend au delà de l’exercice subséquent.
Section
1 : Définition des concepts
1.1- Distinction entre
éléments monétaires et éléments non monétaires
A
Les éléments monétaires : Ce sont les
numéraires et les éléments d’actif et de passif qui doivent être encaissés ou
payés pour des montants fixes ou déterminables.
Nous
citons par exemple :
§ Les
dettes et les créances (fournisseurs et comptes rattachés, clients et comptes
rattachés, débiteurs et créditeurs divers)
§ Les
prêts et les emprunts
§ Les
liquidités et les équivalents de liquidités
A
Les éléments non monétaires : Ce sont les
éléments qui n’ont pas la caractéristique d’être directement payables ou
encaissables.
Nous
citons par exemple :
§ Les
immobilisations corporelles et en cours
§ Les
stocks
§ Les
titres de participations et immobilisés
La
norme assimile aux éléments non monétaires, les charges et les produits qui
obéissent lors de leur conversion aux mêmes règles que celles applicables aux
éléments non monétaires.
Par
ailleurs, la norme prévoit un traitement spécifique aux éléments non monétaires
comptabilisés à la juste valeur exprimée en monnaie étrangère.
Sont
considérés comme tels :
§ Les
titres cotés à l’étranger
§ Les
stocks destinés à la vente en devises
§ Les
immobilisations situées à l’étranger et non destinées
à être rapatriées
1.2- Monnaie de
comptabilisation
C’est
la monnaie dans laquelle sont exprimés les états financiers publiés par
l’entreprise. Pour les entreprises de droit tunisien il s’agit du dinar
tunisien.
1.3- Monnaie étrangère
C’est
la monnaie autre que celle dans laquelle sont exprimés
les états financiers publiés par l’entreprise.
1.4- Taux de change
C’est
le taux auquel sont échangées les monnaies des deux pays à un moment donné.
1.5- Différence de change
C’est
la différence provenant de la traduction du même nombre d’unités d’une monnaie
étrangère dans la monnaie de comptabilisation de l’entreprise à des taux de
change différents.
1.6- Date du règlement
C’est la date à laquelle les créances sont encaissées ou les
dettes payées.
Section
2 : Conversion des opérations lors de leur réalisation et de leur
règlement
2.1 - Réalisation de
l’opération
Tout
actif, passif, produit ou charge résultant d’une
opération en monnaie étrangère effectuée par l’entreprise doit être converti en
monnaie de comptabilisation à la date de l’opération, selon le cours en vigueur
à cette date.
Pour
des considérations pratiques, la norme autorise l’application d’un taux moyen
pour une semaine ou un mois pour l’ensemble des opérations conclues dans chaque
monnaie étrangère au cours de cette période.
Exemple :
(Adaptation d’une illustration de l’ouvrage comptabilité financière avancée)
Le
5 mars 200N, la « SNM » vend 100 unités de son produit aux Etats-Unis
pour une somme de 100.000 $. La « SNM » doit convertir la vente en un
montant équivalent en dinars tunisiens. Si nous supposons que le taux de change
à la date de la vente est de 1$ = 1,4. La vente peut être comptabilisée de la
façon suivante, en supposant qu’elle constitue une vente à crédit.
2.2 - Règlement de
l’opération
Le
règlement qui survient pendant l’exercice au cours duquel l’opération a été
réalisée fait dégager un résultat de change qui sera constaté :
- au
débit du compte 655 pertes de change
ou
- au
crédit du compte 756 gains de change
Pour les éléments non monétaires, la conversion ainsi faite à
la date de réalisation de l’opération revêt normalement un caractère définitif.
Les fluctuations postérieures des cours de change doivent être sans impact sur
ces éléments (sauf en ce qui concerne les éléments non monétaires évalués à la
juste valeur exprimée en monnaies étrangères.
Exemple :
Supposons que le 25 juin 200N, le client américain a réglé la
« SNM » la totalité de la créance. Le cours le jour de règlement est
de 1$ = 1,380. La « SNM » doit passer l’écriture suivante :
2.3 Conversion des éléments
à la clôture des comptes
2.3.1.
Les éléments non monétaires
Comme
il est indiqué dans le paragraphe 11 (b et c) de la norme 15, les éléments non
monétaires qui sont comptabilisés au coût historique exprimé en monnaies
étrangères, restent évalués au taux de change en vigueur à la date de
l’opération.
Les éléments non monétaires comptabilisés à la juste valeur
exprimée en monnaies étrangères, sont évalués au taux de change en vigueur à la
date où cette valeur a été déterminée.
La
variation de la valeur de ces biens par rapport à leur coût historique pourrait
résulter de deux facteurs de même sens ou de sens opposés :
Ä Valeur marchande
ou valeur de réalisation nette ou valeur récupérable
Ä Variation des
cours de change
La conversion du prix du marché de ces biens en monnaie de
comptabilisation pourrait donner lieu à un gain ou à une perte de change dont
les effets peuvent être compensés ou cumulés ;
Le
montant cumulé ou compensé de ces gains et pertes est traité comme suit :
A La moins value
doit être provisionnée
A La plus value ne
doit pas donner lieu à la constatation de gain. L’évaluation des éléments en
question doit être limitée au coût historique.
CAS
D'ILLUSTRATION :
Illustration n° 1
La société « ABC » détient 1000 actions au capital de
la Compagnie Française de Réassurance « COFAR ». Ces actions ont été
acquises au prix de 150 Euros et comptabilisées au cours de 1 Euro = 1,350 DT. Les frais d’une étude réalisée par « Assur – Conseils » et s’élevant à 1.000 Euros ont été
imputés au coût de ces titres au même cours de change. Au 31 décembre 200N, les
cours boursiers de l’action et de change s’établissent comme suit :
|
1er
cas |
2ème
cas |
3ème
cas |
Cours
boursier de l’action (en euro) Cours
de change : 1 Euro / au dinar |
130 1,550 |
170 1,210 |
140 1,650 |
· Au
moment de l’achat des titres, il convient de passer l’écriture suivante :
(150 Euros x 1000 + 1000 € x 1,35)
· A
la clôture des comptes, et étant donné que cet élément est comptabilisé à la
juste valeur exprimé en monnaie étrangère, la variation de sa valeur par
rapport à son coût historique devrait être constatée lorsqu’elle correspond à
une moins value latente.
1er
Cas :
Evaluation
à la date de clôture : 130 € x 1,550 x 1000 = 201.500
Ä Moins value
latente : 203.850 – 201.500 = 2.350 doit donner lieu à la constatation
d’une provision
2ème
Cas :
Evaluation
à la date de clôture : 170 € x 1000 x 1,210 = 205.700
Ä Plus value
latente : 205.700 – 203.850 = 1.850. Aucun gain ne doit être constaté, en
plus la baisse du cours de change est compensée par la hausse du cours
boursier.
3ème
Cas :
Evaluation
à la date de clôture : 140 € x 1000 x 1,650 = 231.000
Ä Plus value
latente : 231.000 – 203.850 = 27.150, aucun gain ne doit être constaté, en
plus la baisse du cours boursier est compensée par la hausse du cours de
change.
Illustration n° 2 :
La
balance de clôture arrêtée au 31 décembre 2002 de la société « MTX »
fait apparaître les soldes convertis suivants :
Matériel
de transport Matières premières
Clients étrangers
Effets
à payer |
18.800,000 45.500,000 13.893,000 30.935,000 |
Bus acquis en 2001 au prix de 10.000 Euros convertis au cours
de 1 € = 1,880 Matières acquises aux prix de 45.000 $ (1$ = 0,960), majorés
de frais sur achats s’élevant à 2.300,000 Deux
créances sur le même client pour 2.500 Euros (1 €
= 1,890) 4.800
FF (1 € =
1,910) 4 effets étrangers échéant et constatés aux cours suivants : -
15/01/03 : 4.000 € (1 € = 1,890) -
31/01/03 : 7.000 € (1 € = 1,905) -
05/02/03 :3.000 € (1 € = 1,780) -
10/02/03 : 2.500 € (1 € = 1,880) |
On note qu'au 31/12/2002
1 Î = 1,900 et 1 $ = 1,010
Solution
1. Matériel
de transport
Valeur
convertie au 31 décembre 2002 : 10.000 x 1,900 = 19.000,000, soit un gain
de 200,000.
Il
s’agit d’un élément non monétaire, la conversion au taux de clôture ne doit
avoir aucun impact sur le coût d’entrée, c’est à dire le coût historique. Même
s’il s’agit d’une perte de change, le coût historique doit toujours être
maintenu.
2. Matières
premières
Valeur
convertie au 31 décembre 2002 : 45.000 $ x 1,010 + 2.300,000 = 47.750,000
Le
gain de change s’élevant à 2.250,000 : 45.000 x (1,010 – 0,96) ne doit pas
être constaté puisqu’il s’agit d’un élément non monétaire.
Toutefois,
lorsque ces matières sont destinées à être utilisées dans le cadre d’une
commande ferme d’un client étranger et constitueront une composante du prix de
revient de cette commande qui sera facturée en devise étrangère, il est
possible de constater le gain de change en l’incluant dans le coût de stock de
matière au cours du 31 décembre.
3. Clients
étrangers
Conversion
des créances au cours du 31 décembre :
· 2.500
€ x 1,90 = 4.750,000 soit un gain de change de 25,000
· 4.800
€ x 1,90 = 9.120,000 soit une perte de change de 48,000
Ecriture
comptable
Clients
étrangers (A) Perte
de change |
Gain
de change Clients
étrangers (B) |
25,000 48,000 |
25,000 48,000 |
4. Effets
à payer
Effets |
Valeur convertie |
Coût historique |
Gain de change |
Perte de change |
1 2 3 4 |
7.600,000 13.300,000 5.700,000 4.750,000 _________ 31.350,000 |
7.560,000 13.335,000 5.340,000 4.700,000 _________ 30.935,000 |
35,000 |
40,000 360,000 50,000 |
Effets
à payer |
|
Gain de change |
35,000 |
35,000 |
Perte
de change |
|
Effets
à payer |
450,000 |
450,000 |
La société
"ABC" a exporté le 1er décembre de l'exercice N des
marchandises aux Etats-Unis pour une valeur de 100.000 $ payable le 31 mars N+1.
Elle a contracté à cet effet un emprunt pour un montant de 50.000 $ le 25
décembre de l'exercice N.
Le règlement de cet
emprunt se fera en deux tranches égales, la première au 30 juin N+1 l'exercice
N+1 et la deuxième le 30 janvier N+2.
Les cours du dollar sont
les suivants : Ê
Le 01/12/N, 1 $ = 1d,000 Le 25/12/N, 1 $
= 1d,000 Le 31/12/N, 1 $
= 1d,000 Le 31/03/N+1, 1
$ = 1d,000 Le 30/06/N+1, 1
$ = 1d,150 Le 31/12/N+1, 1
$ = 1d,150 Le 30/01/N+2, 1
$ = 1d,200 |
A la date de l'exportation,
la société constate la vente au cours du jour de l'opération soit 100.000
dollars multipliés par le cours du 01/12/N. L'écriture comptable à constater
est la suivante :
Ê
Clients
étrangers |
|
|
100.000,000 |
|
|
Ventes à l'exportation |
|
100.000,000 |
|
|
|
|
|
|
Le 25 décembre de
l'exercice N, la société constate l'emprunt contracté au cours du jour de
l'opération soit 50.000 $ x 1d,000.
L'écriture à passer est la suivante :
Ê
Trésorerie |
|
|
50.000,000 |
|
|
Emprunt |
|
50.000,000 |
|
|
|
|
|
|
A la clôture de
l'exercice N, la société actualise la créance client et l'emprunt contracté en
dollars sur la base du taux de clôture soit 1$=1,1 dinar. L'évolution du cours du
dollar au 31 décembre entraîne l'apparition d'une différence de change sur la
créance et sur la dette.
La différence de change
sur la créance est égale à : 100.000 x (1,1-1). Il s'agit dans ce cas d'un gain
de change (classé parmi les produits financiers) qui sera traité comptablement comme suit : Ê
Clients étrangers |
|
|
10 000,000 |
|
|
Gain de change |
|
10 000,000 |
|
|
|
|
|
|
La différence de change
sur l'emprunt libellé en dollars s'élève à
5.000,000 soit 50.000 X (1,1
- 1).
Cette différence de
change doit être subdivisée en deux catégories, l'une concernant la partie à
court terme de la dette et l'autre la partie à long terme.
La différence de change
à court terme correspond à l'actualisation de l'échéance de règlement qui
interviendra en N+1. Celle à long terme correspond à l'actualisation de
l'échéance de règlement prévue en N+2. La société doit alors constater dans ses
états financiers : Ê
- Une différence de change incorporable au résultat
et correspondant à l'actualisation de l'échéance à moins d'un an s'élevant à
2.500 = 25.000 $ x (1,1-1).
- Un écart de conversion actif correspondant à
l'actualisation de l'échéance de règlement qui interviendra en N+2 qui est
égale à 2.500 : 25.000 $ x (1,1-1).
L'écriture
comptable à passer est la suivante :
Perte de change |
|
|
2.500,000 |
|
Ecart de
conversion actif |
2.500,000 |
|
||
|
Emprunt |
|
5.000,000 |
|
|
|
|
|
|
L'écart de conversion actif
fera l'objet d'un amortissement linéaire sur la période de l'emprunt soit trois
exercices comptables (N, N+1, N+2). Il en résulte la constatation au 31/12/N
d'une perte de change de 2.500/3=833,333.
Perte de change |
|
|
833 333 |
|
|
Ecart de conversion-actif |
|
833 333 |
|
|
|
|
|
|
Le 31 mars de l'exercice
N+1, la société constate le règlement de la créance client au cours de 1$ =1,05
dinar d’où une différence de change par rapport au cours de clôture (cours de la
dernière actualisation de la créance) de 5 000 = 100 000$ x (1,05-1,1). Cette
différence sera traduite par l'écriture suivante :
Trésorerie |
|
|
105.000,000 |
|
Perte de change |
|
5.000,000 |
|
|
|
Clients
étrangers |
|
110.000,000 |
|
|
|
|
|
|
Le
30/06/N+1, la société constate le remboursement de la première échéance de
l'emprunt pour le montant de 28 750 = 25 000 $ x 1,15. Une différence de change
égale à 1 250 = 25.000 $ x (1,15-1,1). L'écriture comptable à passer est la
suivante :
Emprunt |
|
|
27 500,000 |
|
Perte de change |
|
1 250,000 |
|
|
|
Trésorerie |
|
28 750,000 |
|
|
|
|
|
|
A la clôture de l'exercice
N+1, la société actualise l'échéance de l'emprunt à rembourser en N+2 au cours
de clôture de l'exercice N+1 à savoir 1 $ = 1,15 dinar. La différence de change
qui se dégage est égale à 1 250 = 25 000 x (1,15-1,1).
2.3.2. Les éléments
monétaires
Une distinction est à faire entre les éléments courants et les
éléments non courants.
2.3.2.1
– Les éléments monétaires courants
Les
éléments monétaires courants doivent faire l’objet d’une conversion au cours de
clôture. Les gains et les pertes de change sont constatés en résultat.
Il
convient de distinguer au niveau des notes aux états financiers, entre les
gains et pertes effectivement réalisés ou subies et les gains et pertes
latents. (Une distinction dans la nomenclature des comptes est conseillée).
Les
dispositions du §20 (autorisant de différer les gains latents) ne sont pas
applicables aux éléments monétaires courants.
2.3.2.2
– Les éléments monétaires non courants
Le
paragraphe 16 de la norme n°15 distingue les éléments monétaires actifs et
passifs à long terme. Seuls les éléments non courants doivent être concernés
par les dispositions de ce paragraphe.
Les
éléments courants sont traités comme présenté ci-dessus, quelles que soient
leurs durées de vie.
Les
éléments monétaires non courants doivent, eux aussi, faire l’objet d’une
conversion au cours de clôture. Les gains et les pertes de change qui en
résultant doivent être reportés et amortis sur la durée de vie restante de
l’élément monétaire correspondant.
Les
paragraphes 16 à 19 de la norme 15 préconisent un amortissement de l’écart de
conversion à long terme sur une base systématique et logique.
Plusieurs
traitements comptables de ces gains et ces pertes non réalisées ou non subies
peuvent être envisagées. Les deux traitements suivants pourraient être retenus.
A Traitement simplifiée
Ce
traitement consiste à déterminer l’écart de conversion sur la partie de
l’élément à long terme de façon globale et de l’étaler linéairement sur la
durée restante de remboursement. L’écart de conversion, constituant la base
amortissable, est ajusté en fin de chaque exercice en fonction du cours de
change à cette date.
Le
gain ou la perte de change constaté sur les échéances devenant à court terme à
la clôture de chaque exercice, par rapport à la clôture précédente, est
intégralement porté en résultat.
Pour
pouvoir appliquer le traitement simplifié, deux conditions de base doivent être
remplies :
1- L’emprunt
ou le crédit ne prévoit pas de délai de grâce, ni des distorsions dans les
échéances de remboursement. Ce qui suppose que le remboursement de l’élément se
fait de façon constante et à intervalles réguliers.
2- La
méthode choisie doit être appliquée de manière générale (pour tous les crédits)
et permanente (d’une année à une autre).
A Traitement de base
Ce
traitement préconise un amortissement de l’écart de conversion, qui tient
compte de la durée pondérée par le montant restant à courir de l’élément en
question. Ceci revient à considérer l’élément monétaire non courant en
plusieurs portions où chaque portion correspond à une échéance et qui fera
l’objet d’un amortissement linéaire sur la durée restant à courir à l’échéance,
en tenant compte de l’année en cours.
CES
DEUX TRAITEMENTS FERONT L’OBJET DE DEVELOPPEMENTS
ULTERIEURS DANS LE CADRE DES COURS DE COMPTABILITE APPROFONDIE ET DE NORMES ET
DIFFICULTES COMPTABLES
SOMMAIRE
PARTIE
PRELIMINAIRE : Réglementation & Obligations comptables 5
1ère Leçon : Réglementation comptable
internationale 6
Section 1 : Objectifs et modèles de la
réglementation comptable 6
Section
2 : La normalisation internationale : L’IASC 7
2ème Leçon : Réglementation comptable tunisienne 8
Section 1 : La réforme comptable 8
1.1
1.1 Enquête sur les pratiques
comptables 8
1.2
1.2 Enquête sur le
positionnement du plan comptable
en
vigueur par rapport aux normes internationales
et
celles d’autres pays cibles 8
1.3
1.3 Confection des
composantes du nouveau système 9
Section 2 : Le système comptable des
entreprises 9
§1-
La loi comptable 10
§2-
Le cadre conceptuel 10
§3-
La norme comptable générale 12
§4-
Les normes comptables techniques 12
§5-
Les normes sectorielles 13
3ème Leçon : Les obligations comptables 15
Section 1 : Les livres comptables 15
§1-
Le journal général 15
§2-
Le grand livre 15
§3-
Le livre d’inventaire 15
§4-
La balance 15
Section 2 : Dispositions régissant les
comptabilités informatisées 15
Section
3 : Le manuel comptable de l’entreprise 16
PREMIERE
PARTIE : LES TRAVAUX D’INVENTAIRE
Leçon préliminaire : presentation sommaire des
travaux d'inventaire 18
1ère Leçon : L’inventaire
Physique 20
Section 1 : L’inventaire des stocks 20
Section
2 : L’inventaire des immobilisations 21
Section
3 : L’inventaire des effets et des titres 22
Section
4 : L’inventaire des créances et des dettes 22
Section
5 : L’inventaire de la caisse 22
2ème Leçon : Autres travaux de régularisation 23
Section 1 : La régularisation des
comptes de trésorerie 23
3.1.1
La régularisation des comptes de banque 23
3.1.2
La régularisation du compte caisse 27
Section 2 : Les dotations aux amortissements 27
Section
3 : Les dotations aux provisions 31
Section
4 : La régularisation des comptes de gestion 36
DEUXIEME
PARTIE : PREPARATION & PRESENTATION DES ETATS FINANCIERS
1ère Leçon : Considérations de base pour l’établissement des états financiers 38
Section 1 : Flexibilité du modèle
proposé 38
Section
2 : Analyse des considérations préconisées 38
Section
3 : Dispositions communes à l’ensemble des états financiers 39
2ème Leçon : Le bilan 41
Section 1 : Classement des éléments du
bilan 42
Section
2 : Les actifs non courants 43
2.1
Les immobilisations 43
2.2
Les autres actifs non courants 46
Section 3 : Les actifs courants 46
3.1
Les stocks 46
3.2
Les créances 47
Section 4 : Les capitaux propres 49
Section
5 : Les passifs non courants 51
5.1
Les emprunts 51
5.2
Les autres passifs financiers 51
5.3Les
provisions 51
Section 6 : Les passifs courants 51
6.1
Fournisseurs et comptes rattachés 52
6.2
Autres passifs courants 52
6.3
Concours bancaires et autres passifs financiers 53
Section 7 : Présentation du bilan 53
3ème Leçon : L’Etat de
résultat 54
Section 1 : Concept de base 54
1.1
Les revenus 54
1.2
Les Gains 54
1.3
Les pertes 54
1.4
Les charges financières nettes 54
Section 2 : Eléments spécifiques à la
présentation de référence 55
Section
3 : Eléments spécifiques à la présentation autorisée 61
Inventaire
permanent 61
Inventaire
intermittent 62
4ème Leçon : L’Etat de
flux de trésorerie 63
Section 1 : Définitions et généralités 63
1-
Modèle de présentation de référence 64
2-
Modèle de présentation autorisée 66
Section 2 : Composantes de l’état de
flux 67
2.1
La fonction investissement 67
2.2
La fonction financement 67
2.1
2.2 La fonction exploitation 68
Section 3 : Principes de construction
de l’état de flux 68
3.1
Modèle autorisé 68
3.2
Modèle de référence 71
5ème Leçon : Les Notes aux Etats Financiers 77
Section 1 : Structure des notes aux
états financiers 77
1.1
La comparabilité 77
1.2
La référenciation croisée 77
1.3
La cohérence 77
1.4
Un ordre logique et systématique 78
Section 2 : Les notes de présentation 78
2.1
Présentation de l’entreprise 78
2.2
Note sur le référentiel comptable et les principes retenus 78
Section 3 : Les notes sur les états
financiers 79
Section 4 : Autres notes d’information 80
4.1
Les éventualités, événements et engagements 80
4.2
Les soldes intermédiaires de gestion 82
4.3
Tableau de passage des charges : par nature vers les charges par
destination 85
4.4
Tableau des mouvements des capitaux propres 86
4.5
Tableau de détermination du résultat fiscal 86
4.6
Divulgations à caractère non financier 87
TROISIEME
PARTIE : TRAITEMENT COMPTABLE D’OPERATIONS
SPECIFIQUES
1ère Leçon : Production d’immobilisations
corporelles et incorporelles 89
Section 1 : Généralité et définitions
des concepts 89
1.1
Immobilisation produites par l’entreprise pour elle même 89
1.2
Définition de la période de fabrication 90
Section 2 : Coût d’entrée des
immobilisations corporelles produites 90
2.1
Règles générales de détermination du coût d’entrée 90
2.2
Incorporation des charges d’emprunts dans le coût de production 91
2.3
Exemple d’illustration 92
Section 3 : Règles de comptabilisation 94
3.1
Dépenses spécifiquement destinées à la production de l’immobilisation 94
3.2
Dépenses engagées dans le cadre de l’exploitation
et
affectées à la production de l’immobilisation 94
3.3
Exemple d’illustration 94
Section 4 : Coût d’entrée des
immobilisations incorporelles produites 95
4.1
Evaluation du coût d’entrée et traitement comptable des logiciels 96
4.2
Exemple d’application 97
2ème Leçon : Dépenses & EValuation
Postérieures des Immobilisations 99
Section 1 : Les dépenses
postérieures 99
1.1
Maintien du potentiel de service 99
1.2
Augmentation du potentiel de service 100
1.3
Traitement comptable 101
Section 2 : Evaluation postérieure 104
2.1
Dépréciation des immobilisations 104
2.2
Réduction de valeur 104
3ème Leçon : Les investissements de recherche
& de développement 106
Section 1 : Généralités et définitions
des concepts 106
1.1
La recherche 106
1.2
Le développement 107
1.3
Dépenses exclues 108
Section 2 : Eléments constitutifs des
coûts des dépenses de recherche et de développement 109
Section 3 : Amortissement des dépenses
de développement 110
Section 4 : Valeur d’inventaire des
dépenses de développement 111
4ème Leçon : Opérations sur titres 112
Section 1 : Définitions et généralités 112
Section
2 : Les obligations 112
2.1
Généralités & définitions 112
2.2
Traitement comptable des obligations 113
Section 3 : Les titres détenus dans le
capital social d’autres sociétés 118
3.1
Entrée des titres dans le patrimoine social 119
3.2
Les dividendes revenant à l’entreprise 122
Section 4 : Cession d’actions 122
4.1
Prix de cession 123
4.2
Valeur comptable lors de la cession 123
5ème Leçon : Les Opérations et Monnaies
Etrangères 125
Section 1 : Définition des concepts 125
1.1
Distinction entre les éléments monétaires et les éléments non monétaires 125
1.2
Monnaie de comptabilisation 126
1.3
Monnaie étrangère 126
1.4
Taux de change 126
1.5
Différence de change 126
1.6
Date du règlement 126
Section 2 : Conversion des opérations
lors de leur réalisation et de leur règlement 126
2.1
Réalisation de l’opération 126
2.2
Règlement de l’opération 126
2.3
Conversion des éléments à la clôture des comptes 127