Édito 55

Le processus d'apprentissage

menant vers la compétence

Qui n'aspire pas à la compétence la plus élevée ?

Qui n'aspire pas à être reconnu comme étant très compétent dans son domaine ?

La réponse est si évidente que ces questions ne se posent même pas.

Mais à la question préalable : qui est prêt à mettre l'énergie et à fournir l'effort nécessaires pour acquérir un très haut niveau de compétence, la réponse ne peut venir que des faits et des actes, du mode de comportement et de l'organisation au quotidien.

Tout d'abord, avec les bouleversements introduits par les Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication, la compétence est devenue accessible à tous ceux qui entreprennent de faire les efforts d'apprentissage nécessaires.

En revanche, un diplômé qui ne poursuit pas son processus d'apprentissage continu tout au long de la vie perd de jour en jour en compétence.

Plus que jamais, un diplôme n'est qu'un indicateur d'un niveau de savoir à la date de sa délivrance. A la compétence technique que l'on peut acquérir à travers les études menant vers le diplôme, on se rend rapidement compte qu'il faut ajouter la compétence relationnelle indispensable à la réussite professionnelle ; Du singulier, la compétence s'avère plurielle : compétence technique, relationnelle, communicationnelle, morale, etc...

Ainsi, la compétence n'est plus un état unitaire et encore moins un état statique. Elle est un processus évolutif fondé sur l'éducation, la formation et l'accumulation de l'expérience.

Dans ce contexte, il convient d'admettre que le processus d'apprentissage menant vers la compétence est nécessairement long, qu'il exige beaucoup d'humilité et des efforts continus pour à la fois entretenir, maintenir et développer ses compétences.

 

Abderraouf YAICH

 

RCF N° 55 Premier trimestre 2002