Édito 57 La
théorie du capital social |
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Selon
les économistes, «le capital social correspond à des traits de la
vie sociale des réseaux, des normes et de la confiance qui permettent
aux participants d'agir ensemble de manière plus efficace pour
poursuivre des objectifs communs (1). La théorie du capital social
suppose, d'une manière générale, que plus les gens entretiennent
entre eux des relations, plus ils se font confiance et vice versa»
(2).
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Or,
le développement de la confiance entre les individus et dans les
institutions s'avère un facteur essentiel au développement économique
parce que, tout simplement, la méfiance coûte cher aux individus,
aux entreprises, à l'administration et à l'économie.
Que
la tâche est dure pour un chef d'entreprise qui n'a pas confiance
dans ses employés. Sous certaines législations, la perte de
confiance dans un employé est un motif légitime de rupture du
contrat de travail. De même, lorsqu'un consommateur perd confiance
dans un produit, il le rejette quitte à renoncer à la
consommation.
La
confiance interpersonnelle (entre les individus) est non seulement
un facteur favorable à la mise en commun des intérêts et des
actions, aux échanges et par voie de conséquence à la croissance,
elle s'érige aussi en indicateur du niveau de développement économique
et social des pays. Dans ce sens, un niveau de confiance
interpersonnelle élevé traduit un niveau élevé de développement
global d'une société. Selon cet indice, la société Suédoise
suivie du Danemark et des Pays-Bas semblent être les sociétés les
plus évoluées du globe.
Bien
que d'appréhension difficile, la quantification du niveau de
confiance interpersonnelle dans un pays fait l'objet de
plusieurs recherches qui démontrent que :
«-
Le développement économique et la croissance du niveau de vie
qui l'accompagne sont des facteurs favorables à la diffusion
d'un climat de confiance entre les membres de la société, et
-
La confiance interpersonnelle se développe avec la démocratie.
L'argument repose sur l'idée que les réseaux sociaux sur
lesquels repose la démocratie, la capacité à s'associer par
exemple, sont fondés sur le principe d'une confiance
mutuelle....» (3).
Enfin,
les théoriciens du capital social soulignent la nécessité
d'une confiance active et pas simplement passive pour qu'elle
supporte le développement des relations sociales à la base de
toute activité économique.
(1)
Coleman James. Formation of social theory, Cambridge (Massachusetts)
: Harvard University, Presse, 1990.
Abderraouf YAICH |
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RCF N° 57 Troisième trimestre 2002 |