Série

Les immobilisations corporelles

(Corrigé des exercices d'application)

 

1. (1) Coût d'entrée en patrimoine de la machine de production :

       

- Valeur en douane H TVA 18%

180.000 D

- Droit de douane

20.000 D

- Transit H TVA 18% (690 - 100) / 1,18 =

500 D

 

(L'amende est une pénalité due suite à une infraction à la loi, elle ne peut            

constituer un élément du coût de l'immobilisation en raison de son caractère anormal)

 

- Transport local H TVA 10%

800 D

- Mise en place et montage H TVA 18%

1.000 D

Total coût d'acquisition

202.300 D

(2) TVA récupérable sur la machine = (TVA sur transit) + (TVA sur transport) + (TVA sur mise en place et montage) + [(TVA sur valeur en douane) + (TVA sur droit de douane)]

(690 - 100)    x 0,18    +    880    x 0,10 + (1000 x 0,18)  + (200.000 x 18%) = 36.350 D

    1,18                            1,10

(3) Intérêts sur obligations cautionnées :

[20.000 D + (0,18 x 200.000)] x 6,5% x 90   = 897,534 D

                    365

- Frais de caution bancaire (commission d'aval) = 56.897,534 x 2,5% x 90 = 350,738 D

                                                                                        365

- TVA sur caution bancaire 18% = 350,738 x 18% = 63,132 D

- Retenue à la source sur honoraires du transitaire soit : 590 x 2,5% = 14,750 D.

Ecritures à passer :

 

 

02/01/1999 

 

 

 

 

 

 

2234 Matériel industriel

 

 

182.300,000

 

636 Charges nettes / cession d'immob. et autres pertes sur éléments non récurrents ou exceptionnels

100,000

 

43662 TVA sur immobilisations

 

 

350,000

 

 

405 Fournisseurs d'immobilisations, effets à payer

 

180.000,000

 

532 Banque

 

 

2.735,250

 

432 Etat, impôts et taxes retenus à la source

 

14,750

Acquisition nouvelle machine ; règlement de la valeur en douane de la machine et des frais de transit et de transport et de mise en place et montage par une lettre de crédit à 60 jours et par chèque bancaire n°...

 

 

 

02/01/1999

 

 

 

 

 

 

 

2234 Matériel industriel

 

 

20.000,000

 

43662 TVA sur immobilisations

36.000,000

 

6517 Intérêts des obligations cautionnées

897,534

 

 

435 Obligations cautionnées

 

56.897,534

Paiement des droits de douane et de la TVA sur droit de douane par obligation cautionnée à 90 jours, intérêt 6,5% l'an

 

 

 

02/01/1999

 

 

 

 

 

 

 

6275 Frais sur effets

 

 

350,738

 

43666 TVA récupérable sur autres biens et services

 

 

63,132

 

 

532 Banque

 

 

413,870

Paiement des frais de caution - commission d'aval

 

 

 

02/03/1999

 

 

 

 

 

 

 

405 Fournisseurs d'immobilisations, effets à payer

180.000,000

 

 

532 Banque

 

 

180.000,000

Règlement du fournisseur étranger

 

 

 

02/04/1999

 

 

 

 

 

 

 

435 Obligations cautionnées

 

 

56.897,534

 

 

532 Banque

 

 

56.897,534

Paiement de l'obligation cautionnée

 

 

 

 

 

 

 

 

 Remarque : Si on adopte la méthode de comptabilisation des frais accessoires par nature, on comptabilise les frais de transit (hors TVA) dans le compte «622 Rémunération d'intermédiaires et honoraires» et les frais de transport local hors TVA dans le compte «6241 Transport sur achats» dans un premier temps puis on effectue un transfert de charges dans le compte «2234 Matériel industriel».

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2.

Le coût d'origine de la machine ne peut comprendre les indemnités de licenciement suite à l'acquisition du nouvel équipement puisque cette dépense ne contribue pas à la mise de la nouvelle machine en état de marche en vue de l'utilisation prévue.

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3.

Enregistrement comptable

1er cas : Le coût d'entrée du bien acquis est égal à la juste valeur du bien cédé plus la somme versée.

 

 

 

 

 

 

Immobilisation (nouvelle)

 

4.000

 

Amortissement des immobilisations

 

14.000

 

Perte sur cession d'immobilisations

2.000

 

 

Immobilisation (ancienne)

 

20.000

 

 

 

 

 

 

2ème cas : Le coût d'entrée du bien acquis est égal à la juste valeur du bien cédé plus la somme versée.

 

 

 

 

 

 

Immobilisation (nouvelle)

 

4.500

 

Amortissement des immobilisations

14.000

 

Perte sur cession d'immobilisations

2.500

 

 

Trésorerie

 

 

1.000

 

Immobilisation (ancienne)

 

20.000

 

 

 

 

 

 

3ème cas : Le coût d'entrée du bien acquis est égal à la juste valeur du bien cédé moins la somme reçue.

Les pertes calculées dans les trois premiers cas sont enregistrées immédiatement puisqu'il y a évidence d'une diminution de la valeur du bien cédé.

 

 

 

 

 

 

Immobilisation (nouvelle)

 

4.800

 

Amortissement des immobilisations

 

14.000

 

Perte sur cession d'immobilisations

1.000

 

Trésorerie

 

 

200

 

 

Immobilisation (ancienne)

 

20.000

 

 

 

 

 

 

4ème cas : Le coût d'entrée du bien acquis est égal à la valeur comptable nette du bien cédé.

Dans ce cas, aucun gain n'est comptabilisé car l'entreprise cédante n'a reçu aucune somme d'argent malgré l'évidence d'une augmentation de la juste valeur du bien cédé.

 

 

 

 

 

 

Immobilisation (nouvelle)

 

6.000

 

Amortissement des immobilisations

14.000

 

 

Immobilisation (ancienne)

 

20.000

 

 

 

 

 

 

5ème cas : Le coût d'entrée du bien acquis est égal à la valeur comptable du bien cédé plus la somme versée.

Dans ce cas, aucun gain n'est comptabilisé car l'entreprise cédante a dû verser une somme d'argent.

 

 

 

 

 

 

Immobilisation (nouvelle)

 

7.000

 

Amortissement des immobilisations

 

 

14.000

 

 

Trésorerie

 

1.000

 

Immobilisation (ancienne)

 

20.000

 

 

 

 

 

6ème cas

 

 

 

 

 

 

Immobilisation (nouvelle)

 

5.400

 

Amortissement des immobilisations

14.000

 

Trésorerie

 

1.000

 

 

Profit sur cession d'immobilisations

 

400

 

Immobilisation (ancienne)

 

20.000

 

 

 

 

 

 

Profit comptabilisé = 4000 D  x         1000          = 400 D

                                                 1000 + 9000

Le coût d'entrée du bien acquis est égal à la valeur comptable nette du bien cédé, moins la somme reçue, plus le gain comptabilisé.

Au cas où les biens objet de l'échange dans les 3 premiers cas étaient de nature différente, on aurait enregistré le gain en totalité.

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4.

Echange d'immobilisation chez A

Hypothèse 1 : Biens de même nature

 

 

 

 

 

 

22 Immobilisations corporelles

 

6.667,000

 

Trésorerie

 

 

4.000,000

 

282 Amortissement des immobilisations

4.000,000

 

 

22 Immobilisations corporelles

 

14.000,000

 

736 Produit net sur cession d'immobilisations

 

667,000

Coût d'origine du bien reçu :

  VCN du bien donné - soulte + gain sur échange

  Gain sur échange = 2.000 x [4.000 / (8.000 + 4.000)]

  = 666,666 soit 667,000 D

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce mode de traitement n'est pas expressément prévu par la NC 05.

Hypothèse 2 : Bien de nature différente comptabilisé à la juste valeur

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

22 Immobilisations corporelles

 

 

8.000,000

 

Trésorerie

 

4.000,000

 

282 Amortissement des immobilisations

 

 

4.000,000

 

 

22 Immobilisations corporelles

 

14.000,000

 

736 Produit net sur cession d'immobilisations

 

2.000,000

 

 

 

 

 

 

Echange d'immobilisation chez B

L'échange révèle une moins-value, le traitement comptable sera, par conséquent, le même que l'échange porte sur des immobilisations de même nature ou de nature différente.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

22 Immobilisations corporelles

 

12.000,000

 

636 Perte sur cession d'immobilisations

2.000,000

 

28 Amortissement des immobilisations

 

8.000,000

 

 

22 Immobilisations corporelles

 

18.000,000

 

Trésorerie

 

 

4.000,000

 

 

 

 

 

 

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5.

Analyse des opérations

La norme 05 prévoit un traitement comptable différent selon que l’échange de biens porte sur des actifs de même nature ou de nature différente.

Un actif de même nature est un actif dont la juste valeur et l’utilisation dans une même branche d’activité sont similaires. Il faut donc la réunion des deux conditions. Une utilisation similaire signifie, qu’après l’échange, l’entreprise dispose d’un bien qui fournira des avantages semblables à ceux dont elle pouvait jouir avant l’échange. Dans le présent cas, l’échange porte sur un terrain situé dans une zone industrielle contre un terrain situé au centre ville. La superficie du premier est plus que le double de celle du deuxième. Les justes valeurs sont rapprochées.

L’utilisation d’un terrain dans une zone industrielle est généralement différente de celle d'un terrain au centre ville.

Pour une entreprise, un terrain situé dans une zone industrielle est généralement destiné à abriter une usine, des ateliers, des magasins, etc...

Alors qu’un terrain situé au centre ville est généralement destiné à un usage administratif (immeuble à étages).

L’utilisation des deux terrains est en conséquence différente, et après échange, l’entreprise disposera d’un terrain qui fournira des avantages différents de ceux dont elle pouvait jouir avant l’échange.

Néanmoins, les biens échangés pourraient être qualifiés de même nature s’il est démontré que leur utilisation relève d’activités similaires comme par exemple la construction d’un immeuble servant de siège social de l’entreprise.

Les frais accessoires font partie du coût d’entrée du terrain.

1ère hypothèse : Actifs de nature différente

L’évaluation de l’actif se fait à la juste valeur de l’actif reçu. Celle-ci équivaut à la juste valeur du bien donné corrigée de la soulte, le gain ou la perte est constaté en résultat.

Dans le présent cas, l'échange s'est effectué sur des bases autres que les justes valeurs des biens donnés et reçus. En outre, la soulte se compose de deux éléments :

 

- les espèces : 40.000 D
- la moitié des frais de l'opération dite contrat en main qui devaient être supportés par l'autre échangiste soit 29.600 D x 50% = 14.800 D

Ainsi, si l'on compare la valeur d'échange et les justes-valeurs, on constate un déséquilibre :

 

Termes de l'échange

 

Reçu par 2 T

Reçu par l'échangiste

Bien reçu à la juste valeur

400.000 D

334.500 D

Soulte

 

40.000 D

Frais contrat en main 

 

14.800 D

Total

400.000 D

389.300 D

                

Lorsque la valeur de l'échange retenue diffère de l'équilibre des justes valeurs, soit : Juste valeur du bien donné  ± soulte ≠ juste valeur du bien reçu  ± soulte, il est possible de se demander si les dispositions du § 20 de la NC 05 (qui reposent sur l'égalité de la juste valeur de l'actif reçu et celle de l'actif donné ajustée de la soulte) s'appliquent au cas de l'espèce ou s'il convient plutôt de retenir comme base de comptabilisation de l'échange la valeur la plus faible ou la plus fiable entre la juste valeur du bien reçu et la juste valeur du bien donné corrigée de la soulte ?

L'application de la définition du coût historique au cas de l'espèce permet de retenir comme base de comptabilisation de l'échange, «la juste valeur du bien donné pour s'approprier l'actif au moment de son acquisition».

Aussi, si l'on suppose que la juste valeur du bien donné soit plus fiable, l'échange est comptabilisé comme suit :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Terrain

 

 

389.300

 

 

Terrain

 

238.000

 

Trésorerie

 

 

40.000

 

Créditeurs

 

 

14.800

 

736 Produits nets sur cession d’immobilisations

 

96.500

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Terrain

 

 

14.800

 

 

Transfert de charges ou trésorerie

 

14.800

 

 

 

 

 

 

2ème hypothèse : Actifs de même nature

L’évaluation se fait à la valeur comptable de l’actif cédé.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Terrain

 

 

292.800

 

 

Terrain

 

238.000

 

Trésorerie

 

 

40.000

 

Créditeurs

 

 

14.800

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Terrain

 

 

14.800

 

 

Transfert de charges ou trésorerie

 

14.800

 

 

 

 

 

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6.

Calcul des termes de l'échange :

Equipement cédé :

Valeur brute

45 000 D

Amortissement :

 

20 250 D + (45 000 D x 15%) =

                                 2

23 625 D

Valeur comptable nette

21 375 D

Prix d'échange convenu

20 000 D

Equipement reçu

55 000 D

Soulte versée

35 000 D

  Pour le cas de l'espèce, l'échange révèle une perte de valeur du matériel, le traitement comptable sera, par conséquent, le même que l'échange porte sur des biens de nature différente ou de même nature.

 

 

30/06/1999  

 

 

 

 

 

 

 

681 Dotations aux amortissements

 

 

3 375

 

 

2882 Amortissement équipement de bureau

 

3 375

Amortissement complémentaire

45 000 D x 15% x 1/2  = 3 375 D

 

 

 

 

 

30/06/1999

 

 

 

 

 

 

 

2282 Equipement de bureau

 

 

55 000

 

2882 Amortissement équipement de bureau

23 625

 

636 Pertes de cession

 

 

1 375

 

 

2282 Equipement de bureau

 

45 000

 

Trésorerie

 

 

35 000

Echange d'ordinateurs

 

 

 

 

 

31/12/1999

 

 

 

 

 

 

 

681 Dotations aux amortissements

4 125

 

 

2882 Amortissement équipement de bureau

 

4 125

Amortissement des nouveaux équipements de bureau

55 000 D x 15% x 1/2 = 4 125 D

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Qualification de l'échange

Un actif de même nature est un actif dont la juste valeur et l'utilisation dans une même branche d'activités sont similaires ; ainsi par exemple, les échanges d'avions, d'hôtels ou d'autres biens immobiliers.

Une stricte application des dispositions du paragraphe 20 de la NC 05 aboutirait à qualifier d'échange de biens de nature différente tout échange assorti de soulte. Néanmoins, une telle interprétation n'est ni conforme aux usages dominants au plan international, ni aux développements retenus dans les exemples non publiés donnés en annexe à la NC 05. Il s'ensuit que le critère déterminant pour qualifier un échange est l'utilisation du bien dans une branche d'activités similaires.

Ainsi, "on considère que des biens non monétaires sont de même nature lorsqu'ils sont de la même catégorie, remplissent les mêmes fonctions ou sont utilisés dans le même secteur d'activité" (1), tels l'échange d'équipements d'un ancien modèle contre des équipements nouveaux.

Dans ce sens, l'échange des ordinateurs peut être qualifié d'échange de biens de même nature.

On peut ajouter la condition des justes valeurs rapprochées pour qualifier l'échange de même nature en plus des conditions touchant aux biens échangés et à leur utilisation dans le même secteur d'activités. Selon cette vision, l'importance de la soulte dans le cas de l'espèce conduirait à qualifier l'échange étudié d'échange de nature différente.

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(1) Ménard et Chlala, comptabilité intermédiaire - Edition le renouveau pédagogique - Canada - 1990, page 549.

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7.

Terrain 200.000 D
Frais de démolition 30.000 D
Récupération (10.000 D)
Coût d'origine du terrain 220.000 D

Le coût de démolition net des produits de récupération s'ajoute au coût d'origine du terrain car il contribue à préparer le terrain en vue de l'utilisation prévue : la construction

Construction

Architecte 10.000 D
Entrepreneur 300.000 D
310.000 D

                     

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8.

Ventilation du coût global soit 90.000 D + 9.000 (10%)

=     99.000 D.

- élément (a)

99.000 D x

30.000

180.000

=    16.500 D

- élément (b)

99.000 D x   

60.000

180.000

=    33.000 D

- élément (c)

99.000 D x   

90.000

180.000

=    49.500 D

 

 

 

      99.000 D